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Devant l'étroitesse du marché de la publicité et la hausse des coûts de production
L'équilibre précaire de la presse écrite
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2014

En octobre 2011, face à la crise du marché de la publicité, les quotidiens Liberté et El Watan avaient augmenté le prix du journal de 50%. Le prix est passé de 10 à 15 DA. Les deux éditeurs avaient décidé "d'apporter une réponse économique à un problème économique". Ils ont été suivis par le Quotidien d'Oran et, dernièrement, par El Khabar. Liberté et El Watan avaient motivé, à l'époque, leur décision par la forte hausse du prix du papier journal importé et des autres facteurs de production (encre, plaques...).
Les coûts d'impression ont connu, ces dernières années, une forte hausse qui a grandement fragilisé les finances des entreprises de presse. Pour beaucoup d'entre elles, l'équilibre financier était rompu. Elles se sont retrouvées dans une situation précaire. À ce renchérissement des coûts d'impression, les éditeurs font face également à un rétrécissement du marché publicitaire.
Pour rappel, le prix journal est passé de 2,50 DA en 1990 à 4 DA en 1991 puis à 6 DA en janvier 1995, pour atteindre 10 DA en 1995. Le tarif d'impression a été multiplié par 5 entre 1990 et 1995 en passant de 1,20 DA à 5,60 DA. Nadine Toussaint-Desmoulins, dans son livre sur l'économie des médias, relève, à juste titre, que par nombre de leurs aspects, les activités médiatiques s'apparentent à une activité économique ordinaire. Cependant, s'ils offrent des traits communs à toute activité économique, les médias possèdent cependant des caractéristiques propres qui découlent à la fois de la spécificité des produits et de la demande. Ahcene-Djaballah Belkacem, spécialiste des médias, explique que les industries de l'information possèdent des systèmes de prise en charge des coûts qui leur sont spécifiques. Il en résulte, selon lui, que "le prix nominal du bien ou service n'a que peu de rapport avec le prix réel et qu'il n'est pas l'expression comptable de l'addition du coût des facteurs de production".
Le professeur Djaballah fait remarquer qu'en 2004, un quotidien se vend à 10 DA, mais son prix de revient total tourne autour de 15, voire 20 DA l'exemplaire. Dans la structure du prix du journal, 6 DA reviennent pour l'imprimerie, 2 DA pour l'éditeur et 2 DA pour les distributeurs, conformément à l'accord conclu, en 1997, entre éditeurs et imprimeurs sous l'arbitrage du ministère du Commerce.
À cette époque, les tabloïds étaient en noir et blanc. Avec l'introduction de la couleur, la part de l'imprimeur a augmenté, variant de 7 à 7,70 DA, en fonction du nombre de pages en couleur, et celle de l'éditeur est revue à la baisse pour ne pas dépasser le 0,50 DA. L'entreprise de presse, comme toute entreprise, a d'autres charges fixes aussi importantes, comme les salaires. Une information de qualité a un coût rédactionnel.
Compte tenu de l'importance des coûts fixes par rapport aux coûts variables de production, ceux-ci ne peuvent pas être couverts par le seul prix payé par le lecteur.
Les journaux ont recours à la vente d'espaces de la publicité aux annonceurs afin d'assurer la couverture des coûts et dégager des bénéfices. Devant l'étroitesse du marché publicitaire privé et le monopole qu'exerce l'Anep sur la publicité institutionnelle, d'une part, et la hausse des coûts des facteurs de production, d'autre part, certains journaux à grand tirage se retrouvent dans l'obligation d'augmenter leurs prix.
Il s'agit de couvrir à la fois le coût de production du titre et de lui permettre d'afficher un prix relativement peu élevé afin de rendre le journal accessible au plus grand nombre. Difficile équation, dont la résolution se trouve peut-être dans le démantèlement du monopole de l'Anep.
M. R.
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