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Le maréchal al-Sissi a prévenu ses électeurs
Les Egyptiens attendront 20 à 25 ans pour vivre en démocratie !
Publié dans Liberté le 13 - 05 - 2014

Il a la clarté de ses ambitions : l'Egypte n'est pas prête à vivre en démocratie ! Les électeurs du maréchal al-Sissi donné gagnant de la toute prochaine élection présidentielle savent à quelle sauce ils vont être mangés.
Le futur raïs a expliqué devant un parterre de journalistes égyptiens choisis, avoir préféré la "sécurité nationale" plutôt que les "libertés". Un discours propre aux autocrates, qui renvoie l'Egypte au demi-siècle avant le "printemps du Nil" qui en 2011 avait déboulonné le système Hosni Moubarak. Les années pharaon de ce dernier n'auront été qu'une variante du régime militaire instauré par Gamal Abd Nasser en 1952, repris par Anouar Sadate puis par Hosni Moubarak tous les deux maréchaux et chef des armées.
Al-Sissi est lui aussi de la même lignée et avant d'annoncer sa candidature, il a dû, au préalable, obtenir l'onction de l'armée dont il a été chef des états-majors et ministre de la Défense dans le premier gouvernement élu plus ou moins démocratiquement, dans le pays. Dans son projet, ne transparaissent que sécurité nationale, souveraineté et stabilité aux dépens des libertés attendues après la chute de Moubarak. Remisées dans le placard par le pouvoir islamiste qui s'était approprié, grâce à l'argent à flots du Qatar, les révoltes qui avaient fait mettre en prison Moubarak et ses fidèles dont le fils Gamal devait inaugurer le passage à un régime dynastique, les droits de l'homme et les libertés démocratiques vont encore attendre avec l'ultra favori de la présidentielle qui après avoir destitué Mohamed Morsi, a banni la confrérie des Frères musulmans, vieille d'un siècle, et pour la combattre, il a replongé l'Egypte dans une sorte d'état d'urgence. Une situation appelée à perdurer dès lors qu'Al-Sissi ne s'en est pas caché. Il faudra, selon lui, des décennies à l'Egypte pour devenir une démocratie : entre 20 et 25 ans, plus exactement. Trois ans après une révolte populaire réclamant la justice sociale, la dignité et la démocratie, l'Egypte risque ainsi de revenir aux décennies du pouvoir pharaonique de Moubarak. Les manifestations publiques interdites le seront davantage au motif qu'elles nuisent au tourisme ! "Quel touriste viendrait dans un pays où il y a de telles manifestations ? Vous avez oublié que des millions de gens ont perdu leur gagne-pain à cause des manifestations ?" a lancé Al-Sissi à son parterre de journalistes, après une longue diatribe contre les attaques sur les forces de l'ordre. Pas un mot sur la répression dans le sang des manifestations de l'opposition, notamment pro-Morsi. Le maréchal a même averti les journalistes qu'il ne tolérera aucune critique qui, a-t-il pris soin d'envelopper dans la menace de la sécurité nationale. Il a conseillé aux chefs des principaux médias de son pays, lorsqu'ils ont une information, d'en parler "à l'oreille d'un responsable, plutôt que d'aller l'exposer en plein jour". Un journaliste d'un important quotidien égyptien, sous le couvert de l'anonymat, a raconté avoir eu l'impression d'être dans une caserne.
Depuis l'arrivée au pouvoir des militaires le 3 juillet 2013, le nombre de télévisions fermées, de journalistes emprisonnés, de détenus politiques incarcérés est "sans précédent", a, par ailleurs, confirmé Oussama Diab, chercheur dans l'influente ONG EIPR (Initiative égyptienne pour les droits de la personne). Si l'ampleur de la répression est inédite, note toutefois le chercheur cité par l'agence de presse française, l'équation : liberté ou stabilité, n'est pas nouvelle en Egypte. "Cela fait 50 ans", dit-il, que les dirigeants égyptiens y ont recours.
En moins d'une année, sous le pouvoir du maréchal, au moins 1 400 personnes, en majorité des manifestants pro-Morsi, ont été tuées et quelque 15 000 Frères musulmans emprisonnées, tandis qu'un millier a écopé de la peine capitale à l'issue de procès de masses expéditifs, et qu'une loi récemment promulguée interdit toute manifestation. Toutes ces mesures liberticides, dénoncées par la communauté internationale, valent néanmoins au maréchal une grande popularité, entretenue par des médias unanimement favorables à l'action de l'armée. Al-Sissi passera comme une lettre à la poste lors du scrutin des 26 et 27 mai, face à son seul adversaire, le leader de gauche Hamden Sabbahi. Reste de savoir si son projet de retour d'avant le "printemps du Nil", copie conforme de chefs d'Etat issu de l'armée, trouvera le terrain favorable pour s'établir ?
D. B
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