Afin de rationaliser la dépense publique, qui atteint un niveau inacceptable, et débureaucratiser, je rappelle mes propositions largement diffusées en 2007 toujours d'actualité : la création de grands ministères avec des secrétariats techniques. Au moment où dans la majorité des pays la rationalisation des choix budgétaires se généralise, l'Algérie continue à créer des emplois rentes administratifs en accroissant la dépense publique par la création de nouveaux ministères et de nouvelles wilayas. D'où l'urgence de rationaliser la dépense publique, notamment par un regroupement des ministères. Cette réorganisation devient urgente pour des raisons d'économies de gestion et d'efficience gouvernementale. Car l'Etat doit réduire son train de vie, donner l'exemple de rigueur, éviter en cette période de crise des dépenses inutiles de prestige sans impacts véritables sur le devenir économique du pays, et donc sur l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens. D'ailleurs, un regroupement des ambassades, excepté pour des pays avec qui l'Algérie entretient d'importantes relations commerciales, devrait rentrer dans cette réorganisation. A ce titre, je rappelle les pistes que j'ai suggérées en 2007 (voir http://www.google.fr" \t "_blank" www.google.fr) : au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales (les services de sécurité après une large concertation des différents segments, du fait de la sensibilité de ce secteur devant être organisé à part) devrait s'adjoindre l'Aménagement du territoire et l'Environnement avec deux secrétariats d'Etat. Cela suppose une autre organisation locale, notamment du rôle des walis par la création de pôles socioéconomiques régionaux (régionalisation économique, à ne pas confondre avec le régionalisme néfaste) impliquant l'administration, les élus, les entreprises, les banques, la société civile, les chambres de commerce et les universités, supervisés par un superwali, poste politique avec des walis délégués avec le profil de manager (économistes, ingénieurs, juristes, évitant de puiser toujours dans l'école nationale d'administration). Les directions de wilayas qui sont budgétivores devront être regroupées en adéquation avec celles des ministères. Comme c'est en accordant la priorité à la connaissance que les politiques publiques apporteront des réponses à la pauvreté, à la fois rurale et urbaine, et surtout à l'évolution du chômage par la création d'emplois et d'activités génératrices de revenus, en particulier pour les groupes vulnérables, notamment les femmes et les jeunes, je préconise un grand ministère de l'Education nationale et de la Recherche scientifique (la revalorisation des compétences) avec trois secrétariats d'Etat techniques. Le ministère des Finances devrait être couplé avec le ministère du Commerce avec deux secrétariats d'Etat, et le ministère des Investissements avec ceux du Tourisme et l'Artisanat, de l'Industrie, de la PMI /PME tout en lui rattachant les mines, segment stratégique de la relance industrielle, (deux secrétariats d'Etat techniques,). Le défi majeur du XXIe siècle étant celui de l'eau, dont celui du dessalement de l'eau de mer (en espérant pour ces unités une intégration de certains de leurs composants ce qui est possible) dont la base est le gaz, au ministère clef, celui de l'Energie, il y aurait lieu de lui adjoindre celui des Ressources en eau, tout en impulsant l'industrie pétrochimique, mais en partenariat avec les firmes internationales qui contrôlent la commercialisation et ce au sein des avantages comparatifs mondiaux, ce segment avec la crise actuelle traversant une crise sans pareille, et ce, pour des questions de rentabilité, le marché national étant limité, ministère stratégique avec trois secrétariat d'Etat dont un secrétariat chargé des hydrocarbures, un secrétariat d'Etat chargé de l'eau et le dernier chargé de l'électricité et des énergies renouvelables pour préparer l'après-pétrole. Quant au ministère du Travail, logiquement il devrait intégrer celui de la Formation professionnelle, de l'Emploi et de la Solidarité nationale avec trois secrétariats d'Etat. Pour celui de la Santé, il devrait inclure toutes les caisses de sécurité sociale. A. M. (*) Professeur des universités, expert international en management stratégique Nom Adresse email