Cette rencontre, dont l'objectif est de promouvoir le volet agrovétérinaire à travers la mise en valeur de toutes les filières dérivées, s'est nettement imposée aux nombreux intervenants. Sous le haut patronage du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le campus universitaire de Karma à Tiaret abrite depuis mardi, et ce, jusqu'à demain vendredi, les travaux du 3e Forum agrovétérinaire. La cérémonie, menée par un panel d'éminents professeurs et chercheurs, est organisée conjointement par la Faculté des sciences de la nature et de la vie, le laboratoire d'agrobiotechnologie et de nutrition en zones semi-arides, l'Institut des sciences vétérinaires et le laboratoire de reproduction des animaux de la ferme de l'université Ibn Khaldoun. D'emblée, il faudrait noter la pertinence et l'importance de cette manifestation et, surtout, des thèmes traités, dans la mesure où, estime-t-on, les conférenciers invités sont de renommée nationale et mondiale. Production et santé animale, reproduction et biotechnologies animales, production et valorisation végétale, nutrition et technologies agro-alimentaires, sciences du sol et écologie forestière et sociologie et économie de l'environnement, tels sont les thèmes développés. Aussi, ce forum, dont l'objectif est de promouvoir le volet agrovétérinaire à travers la mise en valeur de toutes les filières dérivées, s'est nettement imposé aux nombreux intervenants et leur professionnalisme. La première communication, d'une importance incontestable, a été donnée par Pr Abdelkader Khelil, ex-ministre de la Relance économique, qui s'est focalisé sur le moment choisi pour la tenue de ce forum. "Le hasard a voulu que ce forum se tienne à un moment crucial pour notre jeune nation, qui doit corriger sa trajectoire, en commençant par évaluer ses forces et ses faiblesses dans tous les domaines de la vie économique, sociale et culturelle. Il s'agit, en fait, d'entrevoir l'avenir des générations futures avec clairvoyance et sérénité, dans une atmosphère de gestion des affaires publiques qui doit être totalement inscrite dans la permanence de la bonne gouvernance", a-t-il souligné. Le conférencier a estimé qu'il est temps de faire un zoom sur l'agriculture tout en ayant à évoquer quelques pistes à investir en dehors des sentiers habituels qui ne mènent inéluctablement qu'à la pérennisation de notre dépendance alimentaire. Ceci, commentera-t-il, d'autant plus qu'on ne sait pas mutualiser nos efforts autour de la réalisation de mêmes objectifs, ce qui souligne toute la difficulté à faire face aux enjeux d'un lendemain qui s'avère incertain pour notre agriculture qui n'a pas encore retrouvé ses marques et ses repères. "Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire que la question de la sécurité alimentaire restera une de nos préoccupations majeures pour les années à venir, tout particulièrement pour les générations futures, menacées dans leur existence, parce qu'appelées à vivre dans un contexte des plus contraignants, probablement marqué dans un avenir proche par l'amenuisement des ressources et par le réchauffement climatique, dans cette ère fatidique de l'après-pétrole", ajoutera-t-il plus loin. Par ailleurs, autant préciser que, en plus de la présence de trois ex-ministres et des autorités locales, dont le wali qui avait donné le coup d'envoi, 53 intervenants, dont 25 issus d'universités algériennes ou étrangères (France, Canada, Egypte, Italie), ont été invités à animer cet événement d'une importance incontournable qui intervient à quelques jours de la tenue du Salon national du cheval. R. S Nom Adresse email