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Mortelles contradictions
Après trois ans, Le mouvement citoyen au bord de l’implosion
Publié dans Liberté le 27 - 03 - 2004

Quand on demande aux principaux animateurs du mouvement citoyen pourquoi ils rejettent l’élection présidentielle, ils sortent un argument qui se veut imparable : “Nous avons prôné le rejet de toutes les élections jusqu’à la satisfaction complète de la plate-forme d’El-Kseur.� Très bien. Seulement voilà , pendant deux ans, on a dit la même chose à propos du dialogue. Ulac le dialogue jusqu’à la satisfaction de la plate-forme scellée et non négociable. Pourtant, on est bien allé à ce dialogue et qui plus est au plus mauvais moment, celui d’une précampagne électorale menée tambour battant par le Président sortant et son clan.
Ce n’est pas tout. On a fait fi d’un autre principe cardinal : celui du fameux consensus que l’on n’a pas hésité à piétiner en laissant à la maison l’aile opposée au dialogue. Coup sur coup, cela fait deux principes que l’on marchande pour rien du tout. Une première, car jusque-là , même en adoptant des positions qui pouvaient sembler jusqu’aux-boutistes ou maximalistes, le consensus et la cohésion au sein des archs ont suppléé la cohérence.
Les positions étaient discutées avant d’être prises. Après, elles ne l’étaient plus à cause de ce fameux consensus qu’il fallait arracher après bien souvent un marathon de palabres. C’est dire que là où tout le monde se contentait de la majorité, les archs exigeaient l’unanimité. Cette unanimité seule à même de garantir l’unité des rangs et la force des actions indispensables aux combats de longue haleine. C’est cette union qui a fait la force des archs. Le jour où ils ont renoncé à ce principe sacré, ils ont perdu l’élément principal qui avait fait leur force. Ils ne peuvent donc plus, aujourd’hui, se prévaloir de la représentation exclusive de la Kabylie en tant que mouvement horizontal et fédérateur.
Nous touchons là à l’essence même du mouvement citoyen, car lorsque les partis politiques ont semblé diviser la Kabylie en sensibilités qui s’opposaient les unes aux autres, les archs l’ont fédérée. Et en tant que mouvement fédérateur, ils se sont vus et voulus au-dessus des partis et des mouvements qui se sont d’ailleurs bon gré mal gré effacés pour leur laisser la place, quand ils ne sont pas carrément fondus dans ce creuset.
Les partis qui se sont mis en veilleuse n’ont pas été dupes. Ils l’ont fait au nom de cette union que leur base tout autant que la majorité silencieuse, qui ne se reconnaissait dans aucun sigle, réclamaient. Cette union sacrée dont la plus belle manifestation reste l’historique marche du 14 juin lorsque à Alger plus d’un million d’Algériens sont allés remettre symboliquement leurs revendications à un président qui a choisi ce jour-là de leur tourner le dos. Il pouvait ce jour-là accepter symboliquement cette plate-forme que des enfants s’apprêtaient à lui remettre. Mais non, il choisit de blesser et d’humilier tout un peuple en fête en lâchant sur lui ses policiers, ses voyous et sa télévision. C’est donc avec ce Président et sa clique que l’on a choisi de dialoguer au moment où la chance s’offrait de le voir enfin faire ses bagages et rentrer chez lui.
Le mouvement des archs aurait pu contribuer à mettre un terme à la carrière politique de Bouteflika. Il aurait pu s’allier à l’opposition avec laquelle il partage les valeurs républicaines et démocratiques pour tourner cette peu glorieuse page de notre histoire. Non seulement ses animateurs n’ont pas eu cette lucidité et cette clairvoyance mais ils se sont cantonnés dans un combat d’arrière-garde en faisant de l’opposition à … l’opposition. Tout le monde l’aura souligné, dans la campagne pour le rejet de l’élection que mènent les archs — en Kabylie et aux Aurès uniquement — il n’y a que Benflis et Saïd Sadi, dont ils neutralisent l’électorat, qui en sont gênés. Ils s’allient donc objectivement à ce même Bouteflika qui a fait des terroristes islamistes des héros et des Kabyles des nains de jardin. En agissant de la sorte, les archs manquent-ils à ce point de hauteur de vision ou ont-ils signé un pacte de loup avec Bouteflika par l’intermédiaire du rusé Ouyahia ?
Cela l’avenir seul nous le dira. Mais toujours est-il que c’est une bien singulière position pour un mouvement qui a fait du départ du régime une de ses principales revendications. Sans toutefois nous dire comment ils comptent nous débarrasser de ce régime. Si c’est par les urnes, le moment est là . Il ne saurait y avoir meilleure occasion avant cinq ans au moins.
D. A.


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