Le conseiller commercial de l'ambassade des Etats-Unis en Algérie, Douglas Wallace, a dit, hier, qu'il « espère que le gouvernement algérien révise les décisions concernant l'investissement en Algérie ». M. Wallace précise toutefois que ses services n'ont pas reçu « beaucoup de plaintes de la part des entreprises américaines concernant les nouvelles mesures liées au commerce extérieur ». Le diplomate américain cible notamment la mesure exigeant une ouverture – au profit des entreprises algériennes – de 51% du capital des entreprises américaines investissant en Algérie. Pour ce qui est de la mesure des 30% exigés des importateurs, le diplomate américain dira qu'« elle ne nous pose pas de problème ». L'ambassadeur américain, David D. Pearce, avait déjà estimé, à propos de ce volet de la loi, le 2 juin dernier, à l'occasion de la tenue de la Foire internationale d'Alger, que son pays n'y voyait pas d'inconvénient « puisque les partenaires algériens, en prenant 30% des actions, partageraient également, au même taux, les risques et les éventuelles pertes ». Le conseiller commercial américain, qui s'exprimait hier en marge d'une rencontre entre les représentants de sociétés américaines spécialisées dans les technologies hydrauliques et leurs homologues algériennes, a insisté par ailleurs sur « l'attractivité du marché algérien » tout en reconnaissant que beaucoup de choses restent à accomplir pour faire connaître les énormes potentialités de l'investissement hors hydrocarbures en Algérie. Une démarche à laquelle, dit-il, s'attache l'ambassade par le biais de l'organisation de rencontres et visites en Algérie au profit d'investisseurs américains qui « montrent un grand intérêt mais qui sont parfois gênés par la barrière de la langue ». Une douzaine de sociétés américaines spécialisées dans les domaines du traitement de l'eau, de l'irrigation, de la bio ré-médiation, et du contrôle de la pollution étaient présentes hier à l'hôtel El Djazaïr, dans le cadre de la journée US Green Tech. Une journée destinée à faire connaître la technologie américaine respectueuse de l'environnement dans le domaine des ressources en eau. Une technologie qui, selon l'ambassadeur des Etats-Unis, « a joué un rôle de leader dans le développement des régions désertiques aux Etats-Unis » et qui pourrait être profitable à l'Algérie. Présent à la rencontre, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a invité les entreprises américaines à participer aux projets lancés en Algérie dans les domaines liés aux études de développement et de réalisation d'infrastructures hydrauliques. M. Sellal a notamment cité les avis d'appel d'offres qui seront lancés prochainement pour la réalisation de cinq nouveaux barrages. Il a rappelé également le programme que l'Algérie a engagé pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer dans les régions côtières, la réhabilitation et l'élargissement du réseau de distribution. Des actions entreprises dans le cadre du nouveau programme quinquennal pour le secteur des ressources en eau, doté de 20 milliards de dollars.