Douglas J. Wallace, l'attaché commercial de l'ambassade US Douglas J. Wallace est aussi revenu sur la 47e FIA où son pays est l'invité d'honneur. Il révèle, à cet effet, que 80 entreprises américaines seront présentes. L'Oncle Sam sera l'invité d'honneur de la 47e Foire internationale d'Alger (FIA). Une opportunité pour développer le business entre les deux pays. Dans ce sens, l'attaché commercial de l'ambassade américaine à Alger, Douglas J. Wallace, a animé, hier, une table ronde au niveau de l'ambassade pour présenter la semaine américaine à la FIA. M.Wallace a profité de l'occasion pour présenter les «sept péchés» qui freinent l'investissement en Algérie. Il commence bien sûr par la règle des 51-49%. «Cela pousse les investisseurs étrangers, en générale, et américain, en particulier, à se tourner vers d'autres pays», estime-t-il. «On pense que cette règle ne devrait s'appliquer que pour les secteurs stratégiques tels que les hydrocarbures comme cela se fait dans d'autres pays», suggère Douglas J. Wallace. Le deuxième «péché» est, d'après lui, la faiblisse du secteur privé qui reste encore trop «petit». «Le gouvernement en Algérie joue un trop grand rôle dans l'économie par rapport au secteur privé. Ce dernier doit être plus dynamique en jouant un plus grand rôle», soutient-il. Le troisième «péché» est les lois «surprises» que pond le gouvernement dans le domaine économique. «Il faut que le gouvernement collabore avec les acteurs du secteur économique pour élaborer les lois qui régissent les affaires», précise l'attaché commercial de l'ambassade US à Alger. Quatrième «péché» le manque de transparence en ce qui concerne le secteur des affaires. «Les investisseurs ne peuvent pas évaluer les risques de leurs investissements dans l'opacité. Ils s'abstiennent donc de tenter ce marché», témoigne-t-il. Le cinquième «péché» est la bureaucratie. «Il faut adopter des lois qui facilitent l'investissement. Le Maroc l'a fait il y a huit ans, et ça marche. L'investissement américain a créé plus de 100.000 emplois. Pourquoi ne pas faire la même chose ici?», s'interroge-t-il. Les difficultés que rencontrent les entreprises étrangères dans le rapatriement des dividendes, est le 6e «péché» que M.Wallace a évoqué. Le septième et dernier «péché» n'est autre que la protection de la propriété intellectuelle qui reste, selon lui, faible. «Les sociétés activant dans le domaine de la technologie craignent de voir leurs inventions piratées», fait-il savoir avant de souligner qu'il est un ami de l'Algérie. «Ce n'est pas des attaques mais des suggestions pour trouver des solutions et renforcer notre coopération économique», affirme-t-il en soutenant que le dialogue stratégique entre les deux pays a été très positif. «Nous sommes également en pourparlers pour organiser une rencontre qui entre dans le cadre de l'accord (Itfa). Un accord sur le commerce et l'investissement signé en 2000 et qui prévoit de discuter tous les deux ans sur les sujets économiques et les obstacles rencontrés par les entreprises des deux pays», explique-t-il. Douglas J. Wallace insiste sur «l'établissement de cet environnement d'affaires fortifiant qui attirera les investisseurs américains, car il permettra le développement économique de l'Algérie avec le savoir-faire américain et le transfert de la haute technologie. Cela sans oublier les emploies qui seront créés». Par ailleurs, l'attaché commercial de l'ambassade US à Alger est revenu sur la 47e FIA où son pays est l'invité d'honneur. Il révèle, à cet effet, que 80 entreprises américaines, accompagnées d'une centaine d'hommes d'affaires, seront présentes à cet événement prévu du 28 mai au 2 juin 2014. «En dehors des hydrocarbures, les firmes américaines seront présentes dans divers secteurs: technologie, industrie pharmaceutique, BTP et agroalimentaire», assure-t-il. Détaillant le programme de la participation américaine, il a indiqué que plusieurs conférences à thèmes spécialisés seront organisées par des hommes d'affaires américains à l'occasion de cette importante manifestation. Des membres de la diaspora algérienne interviendront à cette occasion pour relater leurs expériences et projets réussis. L'attaché commercial de l'ambassade US, souligne également le fait que cette foire ne se focalisera pas seulement sur l'aspect économique, mais aussi culturel. Les Algériens auront à découvrir la diversité culturelle américaine avec, notamment la grande chanteuse de country, Marie Mcbride, qui animera trois concerts les 29, 30 et 31 mai à l'hôtel Hilton d'Alger. Il est aussi prévu la projection de films hollywoodiens au niveau du stand americain de la foire. Le maire de la ville américaine qui porte le nom de l'Emir Abdelkader, El Kader (Iowa), sera également présent à cette foire où il animera un atelier, le 30 mai entre 13h et 14h. Cette 47e édition de la FIA sera donc une semaine américaine à Alger...