À l'exception des nouvelles dispositions anti-fraude, l'épreuve du baccalauréat 2014 ne déroge pas aux règles organisationnelles et pédagogiques établies depuis des années. C'est à partir du lycée El-Idrissi de la place du 1er-Mai que le coup d'envoi sera donné par Nouria Benghebrit. C'est demain le grand jour pour les postulants à l'université. Le coup d'envoi officiel des épreuves du baccalauréat 2014 sera donné demain au lycée El-Idrissi par la ministre de l'Education nationale. Le rendez-vous décisif qui constitue un tournant dans la vie des lycéens est enfin arrivé. Pas difficile d'imaginer l'état d'esprit non seulement des candidats mais de toutes leurs familles. Soulagement, appréhension, trac, crainte et, parfois même, crise de larmes sont autant de sentiments qui s'entremêlent à l'approche du jour d'examen, voire jusqu'à l'annonce des résultats. Un état d'esprit, somme toute, normal quand on sait que le baccalauréat est une épreuve des plus sacrées. Aucun autre rendez-vous, aussi important et brillant soit-il, ne peut détrôner celui du baccalauréat dont les épreuves débuteront demain matin à travers tout le territoire national. Ce sont au total 657 026 lycéens dont 450 374 candidats scolarisés et 206 652 postulants libres qui prendront, le cœur serré, le chemin des centres d'examen où ils ont été orientés. Les candidats de 5 filières sur les 6 existantes composeront jusqu'à jeudi prochain. Le bal des épreuves s'ouvrira pour tous les candidats par deux matières : la langue arabe et l'éducation islamique. Les postulants de la filière gestion et économie auront à composer entre 11h et 13h30 dans une troisième matière, à savoir le droit. Evidemment, les sujets ne seront pas identiques et dépendront de la filière des candidats. Une chose est sûre : les sujets ne porteront que sur les cours dispensés en classe et ne dépasseront point le seuil fixé par la commission des programmes, a tenu à rassurer le MEN. Et pour mettre fin aux rumeurs de fuite de sujets colportée notamment via les réseaux sociaux, la ministre de l'Education nationale a tenu à rassurer, il y a quelques jours sur le plateau de la Télévision nationale, que "l'Onec, qui supervise les examens, assume sa mission avec minutie. Il y a une professionnalisation à l'office. Il y a aussi une commission dans chaque wilaya qui suit de près toute l'opération d'acheminement des sujets et de la sécurité à l'intérieur des centres d'examen". Ce qu'il faut dire, c'est que le baccalauréat 2014 ne déroge pas aux règles établies depuis des années. Les mêmes mesures pédagogiques et organisationnelles sont reconduites. Le seul fait nouveau a trait à la triche. La fraude massive qui a entaché le bac 2013 a incité la tutelle à prendre de nouvelles dispositions pour éviter la triche. "Il est demandé aux surveillants d'établir deux PV. Le PV de la salle et un autre PV au cas où il y aurait un problème particulier où les personnes qui perturbent seront clairement identifiées. Cette année, c'est celui qui perturbe qui payera", a averti la ministre de l'Education nationale. Autre mesure dissuasive, l'autorisation de sortie des candidats aux toilettes signée par le candidat et le surveillant de la salle d'examen. Pour dissuader les candidats, la tutelle a lancé aussi, depuis quelques semaines, une campagne contre la fraude au baccalauréat. L'Onec n'a pas hésité à utiliser les convocations des candidats pour y inclure en bas du planning des épreuves un avertissement sur les pratiques considérées comme une tentative de triche et les lourdes sanctions, notamment l'exclusion pour une durée qui peut atteindre les dix années, qu'encourent les fraudeurs. Il faut dire à ce propos que pas moins de 139 917 supervisent l'examen du baccalauréat, dont 120 000 enseignants-surveillants et 4 650 observateurs répartis entre les 2 181 centres d'examen. Enfin, selon la ministre de l'Education, toutes les dispositions ont été prises pour que l'examen du baccalauréat se déroule dans de bonnes conditions. M. B. Nom Adresse email