Le CEM Les Frères Boudouara, situé à Staouéli, s'est transformé, selon des sources proches de ce centre d'examen, en un théâtre de violences et de menaces à l'arme blanche. Le sujet de philo à l'origine de la cacophonie a été traité en groupe. Une première dans les annales du baccalauréat algérien qui ne cesse de faire les frais de la dégradation de l'échelle des valeurs dans le pays. Le troisième jour de l'examen a été marqué par de violents incidents qui auraient pu dégénérer, si ce n'étaient la sagesse de certains enseignants et l'intervention des forces de l'ordre dans certains cas. Le ministre de l'Education nationale, qui a pourtant tout fait pour réussir son premier baccalauréat, a finalement été "victime" du sujet de philosophie. Baba Ahmed, qui a réussi à calmer les esprits surchauffés des enseignants et des travailleurs des régions du Sud où il a donné le coup d'envoi de l'épreuve, a découvert, hier, à ses dépends, que la révolte des candidats, même en plein examen décisif, n'est pas à écarter. En conseillant aux candidats du centre d'examen Bousmaha de la wilaya de Tipasa de "bien lire les questions et de se concentrer avant de faire le choix", il ignorait qu'au même moment, le même sujet que les surveillants distribuaient provoquait l'ire des postulants de certains centres d'examen de la capitale. La raison ? L'épreuve de philosophie a transformé certaines salles dans quelques centres d'examen, notamment à Staouéli, Aïn Taya, Bab El-Oued, Rouiba, Kouba... en véritables champs de bataille. Les trois questions de philosophie que les candidats en filière littéraire ont jugé "très difficiles". Certains candidats sont allés jusqu'à soutenir que les cours y afférents ne leur ont pas été prodigués par leurs enseignants. La révolte ne s'est pas fait attendre en plein salle d'examen et face à des surveillants et observateurs ébahis. Chaises et vitres saccagées, insultes, menaces, refus de composer, cris de panique, évanouissement... Selon nos sources, "ce ne sont pas tous les établissements qui ont été secoués par ces incidents mais uniquement quelques salles dans certains centres d'examen, mais la panique et la cacophonie étaient générales". Cependant, si les surveillants ont réussi à calmer les esprits des candidats en les conseillant de ne pas briser tous les efforts fournis des années durant sur un coup de tête qu'ils regretteront une fois passée la colère, la situation était incontrôlable et a dépassé tout entendement au CEM Les Frères Boudouara, situé à Staouéli. "Des candidats hystériques sont allés jusqu'à menacer leurs surveillants avec des armes blanches en soutenant que les trois sujets ne figuraient pas dans le programme." Après avoir saccagé les salles et casser les vitres et proférer toutes sortes de menaces et d'insultes, ils ont décrété la triche pour tous les candidats dans les salles touchées par ces incidents. "Et je vous assure que l'épreuve de philosophie a été traitée en groupe. Des candidats ont imposé leur loi et se sont permis le luxe d'utiliser leurs téléphones portables pour avoir de l'aide !" nous rapportent nos sources. Et de préciser que "même les forces de l'ordre n'ont pu maîtriser ces candidats". La solution ? Les laisser faire pour éviter que la situation ne dégénère. Cependant, les enseignants dont certains ont réussi à filmer ce qui s'est passé ont refusé de signer les PV. "Ils ont décidé de signaler que l'épreuve s'est déroulée dans la cacophonie la plus totale et les candidats ont largement triché." Le directeur de l'éducation de la région ouest s'est déplacé sur les lieux pour s'enquérir de la situation et les responsables de l'Onec ont étaient saisis par les surveillants. Il faut signaler que dans de nombreux centres d'examen, d'autres candidats nous ont fait part de la difficulté de l'épreuve, mais ceci ne les a pas poussés à user de la violence. M B Nom Adresse email