Si le Mondial suscite autant d'engouement à chaque participation de l'équipe nationale algérienne, cette édition semble être moins enthousiasmante que les précédentes, du moins pour le moment. En effet, dans le passé Paris était réputée pour être la ville la plus « algérianisée » de la planète football, à cause de la forte communauté algérienne qui y vit. Pour cette édition brésilienne, mis à part quelques ornements aux couleurs vert, blanc et rouge, l'ambiance est loin d'égaler celle de la phase des qualifications. Au quartier Ménilmontant du 20eme arrondissement parisien, l'atmosphère est ordinaire même si certains cafés se sont parés des couleurs de Rio. Sur place, nous avons rencontré quelques inconditionnels des Fennecs qui se sont étonnés du manque d'enthousiasme des algériens de Paris, pour les Verts. « Franchement, je pensais que ce mondial serait très intéressant, d'autant plus que, notre pays est le seul pays arabe à y prendre part, mais l'engouement n'et pas encore là. Cela dit, on attendra le 17 juin prochain pour voir changer l'ambiance et voir le public algérien et retrouver cette ambiance unique que seuls nos compatriotes sont capables de créer. En attendant comme les autres je préfère vaquer à mes occupations », nous dira Billal, un habitant du quartier. Entre espoirs et scepticisme Mais qu'est qui a donc fait que les fennecs ne soient pas autant attractifs comme à l'accoutumée ? Notre tour dans les quartiers ou résident la communauté algérienne nous a amené du côté de Barbes, là encore, et contrairement aux occasions précédentes où l'engouement atteint tout le temps son paroxysme, l'ambiance n'est pas au rendez-vous. Au café Panorama, l'un des fervents supporters de la bande à Vahid Halilhodzic, Boualem, se montre sceptique malgré son attachement aux camarades de Mostefa. Pour lui le dernier match face à la Roumanie a montré certaines limites de l'équipe nationale, notamment en défense. « Je reste un inconditionnel des Verts, mais ce que j'ai vu contre la Roumanie, en dépit de la victoire, ne m'a pas rassuré. La défense s'est avérée fébrile et la charnière centrale est notre talent d'Achille. Toutefois, je resterai cet inconditionnel et amoureux de l'équipe nationale algérienne malgré tout et face à la Belgique je serais aux premières loges dans ce café», dira-t-il avec un large sourire. Attablés juste à côté, Saïd et Malek deux franco-algériens, n'ont pas manqué de surprendre Boualem et les autres. D'une seule voix, ils soutiennent que l'Algérie sera la surprise de ce Mondial. « Nous avons une équipe jeune et la quasi-totalité des joueurs évoluent en Europe. Bentaleb, Feghouli, Taider, Ghoulem et Brahimi auront leur mot à dire, je suis sur qu'ils seront les révélations de ce Mondial. Peut-être que j'exagère, mais face à la Belgique ce sera leur match, j'en suis convaincu», dira Malek. Etonné, Boualem comme les autres ne trouvent rien à dire face à la confiance débordante que dégage les deux amis, sauf, « espérons ». En somme, même si l'ambiance est loin de répondre aux critères connus, on attend le jour J pour le match Algérie-Belgique pour, peut-être la retrouver. De Paris, Chérif Memmoud (Pour la Rédaction WEB de Liberté) Nom Adresse email