Pour leur premier match contre les Diables rouges de Belgique à l'Estadiao Minéorao, les Verts peuvent compter sur les cordes vocales de quelque 2 000 supporters qui ont pris d'assaut la petite ville minière de Belo Horizonte, dans le nord du Brésil. C'est grâce au groupe de téléphonie mobile Ooredoo, en collaboration avec le Touring Club Algérie, que ces 2 000 cariocas algériens ont pu réaliser leur rêve d'aller à la "mecque" du football, qui plus est pour accompagner l'équipe de leur pays. Pas moins de six vols charters ont été organisés depuis Alger. Le vol de dimanche à 3h du matin est un peu particulier. Trois heures avant le vol, rendez-vous au terminal de l'aéroport d'Alger des supporters aux couleurs vert et rouge, rameutés des quatre coins d'Algérie. Après trois heures d'attente à l'aéroport avec des formalités administratives allégées, c'est enfin le décollage de l'Airbus A 330. En plein ciel et à des milliers de kilomètres au-dessus de l'Atlantique, les fans ont fait la fête. L'avion a tangué aux cris des "one, two, three, viva l'Algérie", une façon d'atténuer un peu la fatigue du long voyage. Au bout de 10 heures de vol, l'avion se pose à 9h30 locales (13 heures algériennes) sur le tarmac de l'aéroport de Tancrédo-Neves, du nom d'un ex-président brésilien. Un aéroport somme toute modeste. Mais cette impression mitigée sera vite contrebalancée par l'accueil du personnel au niveau des guichets. Mines avenantes ponctuées d'un large sourire, ils saluent les Algériens. "Viva Algeria", lancent-ils. Même si les Brésiliens ne parlent que portugais, ils partagent avec les Algériens un autre langage celui de la passion du foot. Une fois les formalités douanières exécutées par des agents aimables, mais très vigilants, tout le monde se retrouve dans le hall de l'aéroport qui passe à l'heure algérienne. "One, two, three, viva l'Algérie" est scandé par des centaines de voix subitement revigorées après la fatigue du voyage. Farid, un jeune supporter de Berrahal, près de Annaba, est l'objet de toutes les attentions. Un chapeau vert et rouge vissé sur le crâne, il assène de vigoureux coups de baguettes sur sa percussion pendant que des amis y vont de leurs vuvuzelas. Un vrai spectacle improvisé. À la grande joie des badauds qui découvrent la chaleur communicative des Algériens. Après une heure d'attente, direction l'hôtel Encoré Ramada, à quelque dix kilomètres de l'aéroport. L'occasion de découvrir la ville où son caractère minier est affirmé à travers de grandes cheminées d'usine à minerai. À l'hôtel l'accueil a été un peu chaotique, la direction ayant eu des difficultés à satisfaire au même moment beaucoup d'Algériens pressés de faire le check-in pour reprendre la fête. Et la fête de reprendre encore aux cris de "one, twoo, three, viva l'Algérie", sous les regards émerveillés des agents de sécurité et des passants qui marquent un temps d'arrêt pour admirer le spectacle donné à l'entrée de l'hôtel. Ces spectateurs, à l'image de Hocine, un père de famille, originaire de Tidjelabine, qui s'est saigné aux quatre veines pour se payer le voyage dans ce lointain Brésil ne jure que par une victoire cet après-midi au stade Minéorao. En tout cas lui et les 2 000 autres supporters ne lésineront pas sur leurs cordes vocales et leurs mains pour pousser les Verts. Croisons les doigts pour eux. Nom Adresse email