L'heure de vérité a sonné pour les Verts. L'entrée en scène dans la cour des grands est prévue pour aujourd'hui, à partir de 17h00 (heure algérienne), face à la Belgique, au stade Mineiro, à Belo Horizonte, pour le compte de la première journée du groupe H du Mondial 2014. Une mise en bouche plutôt délicate qui fait pourtant saliver les Algériens, ravis d'en découdre avec une si belle équipe belge truffée de talents mais source d'une motivation certaine. 32 ans, presque jour pour jour, après l'épopée du Mondial espagnol de 1982 et la victoire éclatante de la génération des Belloumi, Madjer, Fergani, Dahleb et autres Assad et Zidane contre l'Allemagne, les Bentaleb, Mahrez, Feghouli, Taïder et autres Soudani rêvent d'une aussi brillante entrée en matière. A l'époque, personne ne donnait cher des chances algériennes, et d'aucuns estiment aujourd'hui aussi que les Verts sont loin d'être les favoris devant l'une des meilleures formations du moment en Europe et sans doute également dans le monde. "Avant de respecter l'adversaire, avant de parler de ses forces, que personne ne peut du reste nier, il faut d'abord avoir du respect pour soi-même. Nous allons donc compter sur nos moyens pour tenter un exploit", dixit le coach national Vahid Halilhodzic. Le défenseur Essaïd Belkalem va plus loin, il renie même le statut de favori à la Belgique. "Si on veut faire quelque chose dans ce match, il faut y croire et se battre comme des gladiateurs, nous devons être à la hauteur de l'histoire de notre football et ne pas trop se focaliser sur le calibre de l'adversaire", martèle le colossal défenseur de Watford. Pour parvenir à ses fins, Halilhodzic a évidemment un plan ; au-delà de l'aspect tactique développé dans notre édition d'hier, pour le technicien bosnien, l'Algérie doit savoir aujourd'hui défendre, voire souffrir, pour absorber le déficit technique évident par rapport à l'adversaire avant de profiter des opportunités qui vont certainement s'offrir pendant le match. Avec un milieu de terrain compact de pas moins de 5 éléments travailleurs, l'Algérie veut d'abord contenir le jeu fluide des Belges avant de transformer les ballons récupérés en contre-attaques rapides. Pour cela rien de mieux que la vitesse du trio Mahrez-Soudani-Feghouli afin de surprendre. "C'est sûr, il appartient à la Belgique de faire le jeu, c'est le favori, tant mieux, mais nous on sera là pour se battre et guetter la moindre occasion, c'est un scénario qui me va, cela ne me dérange pas dès lors qu'on peut être conquérants de cette façon-là", analyse le petit lutin Brahimi qui, même s'il n'est pas visiblement dans le onze de départ, peut être l'une des clés du match avec Djabou et Slimani en seconde période, surtout si les Verts parviennent à tenir bon dans le match et surtout à semer le doute dans le camp adverse. Prendre des coups, résister, s'accrocher, avoir du souffle dans une rencontre compliquée, la premiére de ce standing pour la bande à Halilhodzic, voilà ce qui est demandé aujourd'hui aux Algériens. En attendant, c'est toute l'Algérie qui retient...son souffle. A noter enfin que la rencontre sera dirigée par un trio arbitral mexicain composé de MM. Marco Rodriguez, Marcos Quintero et Marvin Torrentera. Nom Adresse email