Résumé : Mohamed était tout retourné en apprenant l'hospitalisation de sa mère et le chagrin de son père. Ils souffraient de son absence. Son cousin lui conseillait de rentrer. Mohamed n'est plus le même depuis cette discussion. Il acheta un billet pour Alger et n'en a pas encore informé Christiane. Il hésitait à lui dire toute la vérité... - Christiane, je t'aime moi aussi ! Je viens d'apprendre qu'ils ont envoyé une mise en demeure chez mes parents ! Ils ont l'intention de résilier le contrat, à mes torts exclusifs, pour absence irrégulière ! - Et après ? s'emporta la jeune femme. Qu'est-ce que tu en as à faire ? Tu es ici, pas là-bas ! D'ailleurs, j'ai parlé de toi à mon patron ! Ton profil l'intéresse ! Tu as un entretien avec lui lundi prochain ! Comme ça, tu t'ennuieras moins ! Et si tes parents te manquent, tu peux les inviter ! On a de la place et les moyens de les revoir... Mohamed soupira, contraint de rentrer dans le vif du sujet. - Chérie, j'ai réservé pour demain matin, dit-il. Je te promets aussitôt le nécessaire fait et d'avoir des papiers en règle. Ainsi, on vivra sans remords et sans regrets ! Christiane éclata en sanglots. Elle sentit que sa décision était prise, que plus rien ne sera comme avant. - Mohamed, je n'ai pas le pouvoir ou l'intention de te retenir de force en France ! Tu as des attaches avec l'Algérie, peut-être qu'elles sont plus fortes que notre amour ! Je te jure que si tu quittes la France, tu n'entendras plus jamais parler de moi ! Je partirais très loin d'ici et tu ne me reverras jamais ! Tu entends ? - On ne va pas se séparer comme ça ! - Non ! Adieu ! - Christiane, arrête... Mais elle refusait d'entendre ses promesses et ses projets. Ils firent chambre à part, et au petit matin, lorsqu'il se leva, il trouva une petite feuille pliée sur la table du salon. Il l'appela tout en faisant le tour des pièces mais elle était déjà partie. Il ouvrit la feuille et vit un A majuscule suivi de Dieu. C'était son message d'adieu. Il ressentit un pincement au cœur que la joie de retrouver ses parents effaça vite. Il se prépara rapidement, prit ses bagages et sans un regard en arrière, il se rendit à l'aéroport bien avant l'heure de départ. Il se sentait plus léger, mieux dans sa peau. Dans quelques heures, il sera auprès de sa famille. Quelques heures après, il arriva à l'aéroport d'Alger. Il n'avait informé personne. Il prit un taxi qui l'emmena dans son quartier, une ancienne cité HLM. Ses bagages en main, il monta jusqu'au cinquième étage. Là, il trouva sa mère et leur voisine en train de discuter. Jamais il n'oubliera l'expression de son visage. Il s'était mis à rayonner. Il voyait une lumière blanche en ressortir comme si elle était un ange. Ils tombèrent l'un dans les bras de l'autre. Ouacila sanglotait contre son cœur. Elle n'espérait plus son retour. Elle finit par se ressaisir. Elle appela la fille de la voisine Zohra et la pria d'aller au café du coin. - Va chercher âamek Ali ! Dis à ton oncle que Mohamed est rentré ! Les retrouvailles furent fêtées chaleureusement en présence de la famille et des voisins. Mohamed était heureux rien qu'à voir ses parents sourire et rayonner de joie. Il ne regrettait pas d'être revenu. Il n'aurait jamais dû les quitter. Le lendemain matin, il se rendit à la firme pour régulariser sa situation. Ce sera fait sans problème. Il récupéra sa voiture et fit un tour dans la capitale avant de s'arrêter devant une cabine téléphonique. Il composa le numéro de Christiane, et l'opératrice répondit que le numéro n'était plus attribué. Mohamed comprit que son message d'adieu était sérieux... (À suivre) A. K. Nom Adresse email