Résumé : Ouacila eut à l'usure sa belle-fille. Celle-ci accepta de retourner en France, en l'absence de son mari, après un court séjour à Blida. Mohamed, sous le choc, refusa d'écouter sa mère qui parlait déjà de le marier à la plus belle fille du pays. Le lendemain, il prit la peine d'appeler Christiane car il l'aimait sincèrement. Le contact était rétabli entre eux. Un soir, sa mère, madame Ramond, lui fit une proposition... - Ecoute-moi bien, mon fils ! Ma fille ne peut pas vivre sans toi ! Elle est malheureuse depuis son retour ! Mais elle ne supporte pas la vie là-bas ! La vie est meilleure ici et tu le sais ! Ce que je te propose mon fils, c'est de revenir ! Je vous prends en charge durant deux ans ! Il ne te manquera rien ! Si je te le propose, c'est pour revoir ma fille sourire ! - C'est gentil, répondit Mohamed, très touché. Je vais y réfléchir ! Il raccrocha complètement bouleversé. Pendant deux semaines, il ne cessa d'y songer. Il avait envie de rejoindre Christiane, mais en partant, il abandonnait ses parents à la solitude, vu que Rachid n'avait aucunement l'intention de rentrer d'Allemagne. Il ne fera pas son service national. Cela en valait-il la peine ? Un matin, il se leva, décidé à mettre fin à la torture de son cœur. Il retournera en France. Il ne pensait plus aux projets en cours et à ses parents. L'amour le poussait à partir, sans les avertir. Comme à l'accoutumée, il prit son petit-déjeuner en leur compagnie, leur fit la bise avant de partir au travail. Il changea de trajet une fois hors de la vue de sa mère qui le regardait comme d'habitude de la fenêtre. Il se rendit à l'aéroport et prit le deuxième vol de la journée en direction de Paris. Quelques heures après, Christiane l'accueillait à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. Ils pleuraient de joie, n'en revenant pas de voir leur rêve se réaliser. A l'heure habituelle où il rentrait chez ses parents, la peur au ventre, il compose le numéro. Il eut des sueurs en tombant sur sa mère. Il lâcha d'un coup qu'ils ne devaient pas l'attendre. - Pourquoi ? Tu as encore du travail ? - Non maman... Ouacila l'interrompit. - Ce n'est rien mon oiseau ! Je suis en train de préparer le couscous royal que tu aimes avec de la viande et de la sauce rouge piquante ! Tu arriveras à temps pour le manger chaud ! - Ecoute maman, ne m'attendez pas ! Je ne suis pas à Alger ! Ne te soucie pas pour moi ! Je suis à Paris ! - A Paris !, reprit-elle en ayant l'impression de recevoir un coup à la poitrine. Elle lâcha le combiné, se sentant mal. - Ya Ali ! Mohamed a fugué ! Elle s'évanouit. Le père accourut et saisit le combiné. - Allô ! Allô ! Mohamed, qu'as-tu dit à ta mère ? Khedaâ ! Traître ! Et il raccrocha brusquement. Mohamed reposa le combiné, devenu livide, conscient d'avoir déçu et peiné ses parents. Il était comme vidé et il ne put rien dire pendant un moment. Il avait du mal à accuser le coup. Christiane avait remarqué le changement. Elle sentit que cela s'était mal passé et préféra ne pas poser de questions. Elle évita le sujet et lui fit part de l'invitation de son frère, installé au Mans. - Claude et sa femme nous ont invités pour le week-end ! J'accepte ? - Non, pas ce week-end. Le prochain peut-être ! - J'invite maman... Son père était décédé. Sa mère avait hérité beaucoup de biens qu'elle partage de son vivant entre ses enfants. Ses fils vivaient loin d'elle. Elle ne pouvait pas les gâter, et toute son attention se portait sur Christiane qu'elle chérit beaucoup. (À suivre) A. K. Nom Adresse email