Cette instance a été l'interlocutrice des autorités administratives et sécuritaires depuis le début de la crise dans la vallée du M'zab. Alors que la situation dans la vallée du M'zab a été qualifiée de "stable" au lendemain de la visite du Premier ministre dans la région par des citoyens qui vivaient au rythme d'un calme précaire depuis plusieurs mois, le conseil des notables de Ksar Melika à Ghardaïa se dit exclu injustement de cette rencontre. "Nous sommes navrés de vous informer de notre interrogation sur la raison à l'origine de la non-participation de notre conseil à la rencontre que vous avez eue avec la société civile." C'est, en effet, ainsi que ledit conseil a interpellé, dimanche dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en raison de son exclusion de la réunion de samedi passé avec la société civile consacrée à la crise dans cette wilaya. Pour cause, selon son communiqué, cette instance a été l'interlocuteur des autorités administratives et sécuritaires depuis le début de la crise. Sans verser dans le fatalisme et la démission, le conseil des notables mozabites de Melika évoque ensuite sa conception du règlement du conflit intercommunautaire qui doit passer par trois étapes : le rétablissement de la paix et l'application des lois de la République, la cohabitation et le respect mutuel entre les habitants et, enfin, le développement économique local, avec la participation de tous les citoyens. Pour la première étape proposée par ce conseil, il y a la prise en charge des victimes des violences qu'a connues la ville de Ghardaïa ces derniers mois, la libération des personnes arrêtées et qui étaient dans une position de légitime défense, l'ouverture d'une enquête sur les raisons de la crise et sanctionner les personnes impliquées dans ces regrettables événements. Selon la même source, plus de 350 maisons, jardins et commerces ont fait l'objet de vol, de destruction et d'incendie. Et pas moins de 250 familles vivent aujourd'hui sans abri. Pour rappel, lors de sa visite de travail effectuée samedi passé au chef-lieu de Ghardaïa, le Premier ministre avait notamment assuré que le gouvernement ne reculera pas lorsqu'il s'agira de faire appliquer la loi. Dans le même sillage, il a annoncé que des caméras de surveillance seront installées au niveau des principales routes de la wilaya de Ghardaïa. Pour l'heure, l'opinion publique aura retenu la permutation de deux walis, celui de Ghardaïa et celui de Tamanrasset qui ont échangé leurs postes. Ce qui fait sourire plusieurs citoyens de Ghardaïa qui enregistrent un manque de lisibilité dans ce que pensent faire les pouvoirs publics pour mettre fin à cette crise qui n'a que trop duré. B A Nom Adresse email