Un réseau, constitué de médecins et de pharmaciens, et spécialisé dans le vol de données de malades à travers la carte Chifa, a été démantelé par la Gendarmerie nationale. L'enquête a duré un mois avant que ces malfaiteurs ne soient débusqués et arrêtés. Selon notre source, tout a commencé quand les éléments de la section de recherche de la GN ont reçu un précieux renseignement faisant état de pharmaciens et de médecins qui exploitent les cartes Chifa pour délivrer de fausses ordonnances et établir des factures de vente et d'achat de médicaments. Les sommes engrangées sont colossales, sachant que 29 malades ont été victimes de cette arnaque à grande échelle à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés de Relizane. Abusant de la confiance des malades, l'un des pharmaciens, conventionné avec ladite caisse, exploite les données personnelles des malades et rédigeait des ordonnances en leur nom. Or, ces personnes, qui ont laissé par confiance leur carte, n'avaient acheté aucun médicament durant cette période et n'avaient effectué aucune consultation médicale. Lors des investigations, les gendarmes ont réussi à récupérer plusieurs ordonnances falsifiées. Mieux, les 29 victimes auditionnées ont rédigé des déclarations sur l'honneur faisant foi de n'avoir jamais effectué de visites médicales, encore moins acquis des médicaments. Et c'est là que les enquêteurs découvrent le pot aux roses à ladite caisse. Ainsi, 29 ordonnances ont été signées par des médecins, mais ne portaient aucune mention légale pour que les malades se fassent rembourser. Autrement dit, il s'agit d'un détournement de l'argent des malades chroniques par ce pharmacien qui a bénéficié, par ailleurs, de la complicité des médecins. Lors de la perquisition du domicile et de ladite officine, les gendarmes ont récupéré des vignettes et plusieurs sortes de boîtes de médicaments sans vignettes. Lors de son exploitation, le pharmacien indélicat a avoué avoir falsifié des ordonnances et les avoir envoyées à ladite caisse pour se faire établir des factures de remboursement. Présenté devant la justice, le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt. Quant à ses quatre complices, ils ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant les résultats de l'instruction. F. B. Nom Adresse email