Non satisfait des résultats de sa dernière réunion avec le ministère de tutelle, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) n'exclut pas l'éventualité de revenir à la protestation. Le SNTE se dit prêt à reprendre son débrayage indiquant par la voix de son chargé de communication, Hakim Aït Hammouda, que la suite à donner à leur mouvement sera décidée dans 15 jours, lors d'une réunion nationale qui regroupera les différentes coordinations. Cette réunion, qui sera précédée par des réunions régionales que tiendra chaque coordination, fait suite à «la politique de la fuite en avant visant à gagner du temps du ministère». La réunion de vendredi dernier au siège de la tutelle entre le chef de cabinet du département, Abdelhakim Belabed, des cadres de l'administration centrale du ministère et le SNTE, n'a pas débouché sur des solutions concrètes. «Il n'y a pas grand-chose», s'est-t-il contenté de dire, tout en qualifiant de «miettes», les quelques acquis dont certaines catégories ont bénéficié. Parmi ces catégories, il évoque les adjoints de l'éducation dont certaines de leurs revendications ont été prises en charge. Ce qui a été indiqué dans le PV de la réunion dans lequel il est souligné que les adjoints de l'éducation ayant une expérience de 10 ans seront promus au grade d'adjoint principal de l'éducation et les titulaires d'un DEA au grade de superviseur de l'éducation alors que les non-titulaires de ce diplôme seront soumis à un concours professionnel. Ainsi, en dehors de cet acquis, aucun autre point positif n'a été enregistré pour les autres corps dont les intendants de l'éducation, les superviseurs, les enseignants du secondaire, les conseillers de l'orientation scolaire et les corps communs. Toutes les garanties reçues par la tutelle quant à la prise en charge des points qui restent en suspens ne sont que des promesses pour apaiser les esprits, a tenu à dire le syndicat. Le décret 24-240 portant statut particulier des personnels du secteur, qui a été «bâclé», selon le syndicaliste, n'a fait que creuser l'écart entre les travailleurs. La demande de sa révision ne figure pas dans l'agenda du ministère qui avait déclaré que ce dossier ne fait pas partie de ses prérogatives. Le SNTE, qui avait gelé l'appel à la grève des 16 et 17 décembre dernier, suite aux promesses du ministère de régler les questions en suspens par la voie du dialogue, soutient que le retour de nouveau à la protestation reste le seul moyen devant la difficulté de trouver un terrain d'entente.