Le déficit en management des entreprises algériennes constitue désormais une exigence nationale, qu'impose la compétitivité des facteurs de production, notamment le capital travail qualifié, dans une économie mondialisée et globalisée. L'Institut de mangement algéro-américain (IMAA) consacré à la formation et à la promotion des ressources humaines, créé tout dernièrement, est une pierre en plus dans l'édifice de l'émergence des élites nationales qui auront la charge de relever les défis du XXIe siècle. Les Suisses ne sont pas en reste. Ils viennent de créer un Institut supérieur de management dans la formation des gestionnaires des métiers de l'hôtellerie et de la restauration du secteur touristique. L'enjeu auquel font face aussi bien les grandes écoles publiques que privées de l'enseignement supérieur, est que ces dernières doivent se hisser au niveau des standards universels pour offrir des programmes de formation de qualité internationalement reconnue. Cette exigence a fait que les pouvoirs publics ont récemment adopté une nouvelle démarche qui consiste à créer et à développer des pôles d'excellence dans les domaines des sciences exactes et des sciences sociales (l'ENA, Polytechnique, Epau, l'Ecole des hautes études commerciales....). Il s'agit de créer les conditions d'émergence d'une élite nationale qui soit en mesure de relever les défis de demain. Une telle approche gagnerait cependant à être complétée, y compris dans un but d'émulation et de libre expression de la diversité des idées et des concepts, par la création d'universités privées dans certaines disciplines hautement spécialisées. L'Insim, MDI, l'Ecole supérieure algérienne des affaires, des banques ... Autant d'institutions de formation créées et mises en place dans le sillage de la libéralisation de l'économie. Dans ce contexte, le nouveau mode de gestion induit par les réformes, a généré de nouveaux besoins en managers, aptes à diriger une économie de marché, ouverte sur l'extérieur et de plus en plus intégrée dans le processus de mondialisation. Par ailleurs, les impératifs de compétitivité de l'entreprise et de l'appareil de production national en général, ont fait que l'émergence de ces établissements se soit posée, à la fois comme une nécessité, mais aussi comme une exigence incontournable. Dans cet élan, et exploitant favorablement cette dynamique, le privé a fait une irruption remarquable dans les activités de formation et d'enseignement du savoir et des techniques managériales, jusque-là relevant exclusivement du secteur public, avec un contenu qui répondait, avant les réformes économiques, aux seuls besoins d'une économie planifiée. L'actualisation et l'adaptation des programmes et cursus pédagogiques, de même que la mise à niveau du corps professoral aux évolutions des nouvelles réalités économiques, bien qu'ayant été anticipées et appliquées dans le secteur de l'enseignement public, celui-ci ne pouvait, objectivement, répondre seul, à la nouvelle et forte demande des opérateurs publics et privés en ressources humaines compétentes, hautement qualifiées et compétitives dans les disciplines du management et du marketing. Cette situation explique engrande partie le succès de ces grandes écoles naissantes en Algérie, même si pour le moment nos universités et nos grandes écoles sont classées parmi les dernières au monde. A. H. Nom Adresse email