Pour le groupe Lafarge qui s'est impliqué en amont dans le contenu du master, en choisissant certains des modules ainsi que les sujets des mémoires de fin de cycle, ce type de coopération a un avantage certain. L'université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf d'Oran (ex-USTO) a paraphé, lundi, le renouvellement d'une convention avec le groupe industriel français, le cimentier Lafarge, pour une durée de quatre ans. C'est en présence de la rectrice de l'USTO, Mme Derdoud, et du DG de Lafarge Algérie, Luc Callebat, qu'a eu lieu la cérémonie durant laquelle ont été échangées les attentes des deux parties. En effet, une première convention de deux ans liait déjà ces deux partenaires ayant débouché sur la mise en place d'un master professionnel spécialité génie civil et chimie où 7 étudiants de l'USTO ont été inscrits. Pour le groupe Lafarge qui s'est impliqué en amont dans le contenu du master, en choisissant certains des modules ainsi que les sujets des mémoires de fin de cycle, ce type de coopération a un avantage certain, comme expliqué par le DG de Lafarge : "Cette coopération jette des passerelles entre l'université et l'industrie et permet d'améliorer l'employabilité des diplômés, même si c'est modeste au niveau de l'USTO, le travail effectué est encourageant." L'intérêt pour Lafarge, comme cela a surtout été expliqué cette fois-ci par l'université, est de voir des problématiques industrielles traitées et résolues au travers des travaux des étudiants de master professionnel. Un atout pour ces étudiants qui découvrent ainsi la réalité industrielle au terme d'un cursus de formation académique. Néanmoins, les universitaires, par la voix de la rectrice, signaleront que, dans toute coopération, les relations doivent être gagnant/gagnant, et de ce fait certains enseignants chercheurs souhaitent que, pour cette seconde convention, il y ait à l'avenir un volet sur la recherche et la valorisation des matériaux de construction locaux, une façon de signifier à Lafarge de s'investir en Algérie dans un domaine qui, certes, pour le groupe est déjà largement pris en charge par leur laboratoire de Lyon, le premier au monde, mais localement tout est à faire. D'autant que le cimentier Lafarge ambitionne aussi de devenir le numéro un du béton en Algérie. à noter que l'USTO est actuellement en discussion avec le groupe Hasnaoui pour élaborer une convention similaire pouvant dégager un autre master professionnel. En marge de la cérémonie de signature de la convention, le DG de Lafarge a estimé que le dernier conflit ayant eu lieu à Oggaz, avec une grève de la faim de 15 employés ayant débouché sur un arrangement financier et le départ des grévistes, n'avait pas altéré l'image du groupe, arguant que leurs "partenaires avaient fait la part des choses entre les valeurs portées par Lafarge et des actes disciplinaires". D. L Nom Adresse email