Le géant français des matériaux de construction, le groupe Lafarge, a signé officiellement une convention de collaboration et de coopération avec l'Université des siences et de technologie Mohamed-Boudiaf d'Oran (USTO). cette convention paraphée par le DG de Lafarge Algérie, Luc Callebat, et la rectrice de l'USTO, Mme Derdour, vient ainsi couronner la démarche de rapprochement entre le monde universitaire et celui de l'industrie pour “permettre aux étudiants et à nos enseignants d'étendre leur domaine de connaissances dans la recherche fondamentale et appliquée”, soulignera la rectrice. Du côté du groupe français qui, faut-il le rappeler, a renforcé sa position en Algérie avec le rachat, en 2007, de l'égyptien Orascom Ciment et donc des deux cimenteries de M'sila et de Sig, cette convention est une première à l'échelle nationale. Le DG de Lafarge, dans sa présentation du groupe, dont 50% des activités mondiales sont situées dans les pays émergents, expliquera que ce type de partenariat est une tradition, et donc pour Lafarge Algérie il ne saurait y être autrement. Présent dans notre pays depuis 2001, Lafarge se targue aujourd'hui d'avoir permis d'améliorer les performances des cimenteries de M'sila et d'Oggaz, dont une partie de la production est exportée vers les USA, la Grande-Bretagne, la Grèce et d'autres pays européens. Une quinzaine de centrales à béton ont également vu le jour à travers le territoire, au moment où l'Algérie poursuit ses efforts de réalisation de grands projets structurants dans les travaux publics et le programme de logement. La polémique née des circonstances du rachat d'Orascom semble encore peser sur les représentants de Lafarge Algérie, puisque son DG n'a pas souhaité sortir du cadre de la convention lors de sa rencontre avec les journalistes. Néanmoins, ce dernier évoquera les 14 milliards DA d'investissements consentis depuis 2008 et, depuis peu, la “reprise d'investissements pour une tranche de 4 milliards de DA”. Quant à l'intérêt de la signature d'une telle convention avec un pôle universitaire technologique, M. Callebat nous expliquera qu'il s'agit en la matière pour Lafarge “de développer et d'améliorer les performances des cimenteries, notamment en allant vers plus d'innovation, contribuer à l'amélioration des solutions industrielles, et surtout développer de nouveaux produits, notamment dans le béton, puisque c'est là où il y a le plus d'innovation dans le monde”. Ainsi, la coopération avec le monde de la recherche scientifique dans le domaine des matériaux de construction devrait déboucher, à terme, sur des sujets doctorants pour résoudre des problématiques industrielles au niveau des sites de production. L'une des pistes avancées par les deux parties concerne notamment le développement durable, comment réduire les émissions de CO2 en deçà de 10% pour 1 t de ciment, ou encore mettre sur le marché de nouveaux produits “nous permettant d'accompagner l'Algérie dans son développement”, expliquera encore le DG de Lafarge Algérie. D. LOUKIL