Le salaire de 24 000 DA exigé pour l'acquisition d'un logement social sera revu à la hausse, a révélé, dernièrement, le wali de Boumerdès lors de la session de l'APW consacrée au logement et au budget supplémentaire. "Une commission regroupant notamment le ministère de l'Habitat et le ministère de l'Intérieur est au travail pour revoir certaines dispositions du décret 08-142 du 11 mai 2008 fixant les règles d'attribution du logement public locatif", a-t-il précisé. Le wali répondait à une question soulevée par un élu de l'assemblée sur ce problème de salaires alors que le SNMG a presque doublé depuis la promulgation de ce décret. Cette disposition a privé de nombreux nécessiteux et de bas salaires à accéder à ce type de logement qui ne peut être distribué qu'aux chômeurs. Selon des élus de l'APW rencontrés en marge de cette réunion , de nombreux salariés ayant souscrit à ces logements ont sacrifié leur postes de travail juste pour obtenir un logement alors que certains d'autres n'ont pas trouvé mieux que de demander à leurs employeurs de ne pas les augmenter ou leur verser des primes. Paradoxal, mais c'est la réalité, affirme un membre de la commission d'attribution de logement de Boumerdès. Très peu de salariés ou de fonctionnaires touchent moins de 30 000 da aujourd'hui et si l'article 87 bis venait à être modifié, ce type de logement ne pourra être attribué qu'aux chômeurs et les célibataires, ce qui est contraire à l'esprit du décret, estime notre interlocuteur. Certes les pouvoirs publics ont voulu contenir et purifier les demandes de plus en plus nombreuses des demandeurs de logements sociaux tout en les encouragent à s'orienter vers l'AADL ou le LSP, mais au point où vont les choses, les bas salaires sont pénalisés et pis encore cela devient déstabilisant pour le foyer social, affirme encore un autre élu. Par ailleurs, le wali a annoncé qu'une dérogation sera bientôt donné à l'ENPI et à l'OPGI pour régulariser les résidants des logements situés dans les zones d'expansion touristiques (ZET). Pour rappel, des centaines d'acquéreurs de logements auprès de l'EPLF et l'OPGI rencontrent encore des difficultés pour obtenir le livret foncier ou un titre de propriété qui leur permettrait de régulariser leur situation aussi bien avec l'ENPI qu'avec les banques qui leur ont prêté de l'argent pour acquérir ces logements. M. T. Nom Adresse email