Après le f'tour, les rues sont investies par les jeunes qui préfèrent griller une cigarette en savourant un bon café dans la cafétéria de leur quartier, et les mosquées qui sont au hit-parade accueillent chaque soir des milliers de fidèles des deux sexes qui affluent à pied ou en voiture pour s'adonner aux prières d'el-icha et des tarawih. Les lieux de culte se vident aux alentours de 22h30, et les artères de la ville grouillent de monde et sont encombrées de files interminables de véhicules qui circulent difficilement. Les hommes s'organisent pour disputer de palpitantes parties de cartes ou de dominos dans les terrasses des cafétérias, des kiosques, dans la rue, les squares, les magasins, garages etc, et créent une ambiance particulière puisque des spectateurs assistent volontiers à ces joutes fort animées. Toutes les terrasses des cafés sont bondées de consommateurs attablés devant un thé à la menthe, un café ou un soda et qui commentent des sujets divers et de la vie locale. Comme à l'accoutumée, des galas et des spectacles animés par des troupes de la région, des chanteurs de chaâbi, malouf, haouzi, rap et raï sont programmés par la direction de la culture au niveau du théâtre régional Triki-Mahmoud, de la maison de la culture Abdelmadjid-Chaffai, du Théâtre romain, attirent des familles, des couples et des jeunes. Indéniablement, c'est la cité Gahdour-Tahar, sise sur les hauteurs de la ville, qui est la plus prisée par les autochtones, car elle a l'avantage d'abriter de larges avenues, un théâtre de verdure, des aires de jeux, un boulodrome et une pléiade de marchands de brochettes, merguez, grillades, de maïs grillé, bourek, de boissons fraîches, glaces et sorbets, cacahuètes. Profitant de la fraîcheur de la nuit, les familles accompagnées de leurs enfants prennent plaisir à veiller jusqu'à 2h dans un climat de convivialité.Les magasins de prêt-à-porter, de vêtements, de tissus et de chaussures sont assaillis chaque soir par des parents soucieux d'acheter des effets neufs à leurs enfants pour l'Aïd el-fitr, et cette corvée saigne à blanc les familles. De toute évidence, les soirées ramadhanesques sont très appréciées à Guelma mais elles n'ont plus le charme d'antan. H. B. Nom Adresse email