Un groupe de personnalités et d'hommes politiques algériens entame, depuis dimanche, un cycle de visites aux représentations diplomatiques des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies à Alger. Dans un communiqué parvenu, hier, à la rédaction, les responsables de Djil El-Djadid, du MSP et d'Ennahda, et le représentant du bureau national de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH), ainsi que Mustapha Bouchachi, Nacer Djabi et Mohand Arezki Ferrad, respectivement ancien député et avocat, professeur en sociologie et historien, ont informé qu'ils se sont présentés, dimanche, aux ambassades de France et des Etats-Unis, afin d'exprimer leur indignation face à l'agression "barbare" de l'armée d'occupation israélienne contre le peuple palestinien. En effet, au 27e jour de l'attaque israélienne, plus de 1 900 Palestiniens de Gaza ont été tués, n'épargnant ni les enfants ni les femmes. Selon l'Unicef, pas moins de 300 enfants sont recensés parmi les victimes, alors que l'OMS a estimé à 400 000 le nombre de déplacés. De plus, l'armée israélienne a détruit des milliers de maisons, des écoles, des hôpitaux, des mosquées et des générateurs d'électricité, ruinant une économie déjà en difficulté en raison du blocus imposé à l'enclave palestinienne depuis 2006. À ce propos, la délégation algérienne a exprimé son "grand étonnement" devant "l'alignement" de l'Elysée et de Washington sur Israël et "les atteintes massives" aux droits de l'Homme et au droit international, "sous couverture des organisations internationales dominées par les grandes puissances". Elle a fait part de son rejet de "la politique de deux poids, deux mesures" appliquée par les grandes puissances, une politique qui s'est illustrée "à travers leur position favorable au crime perpétré par Israël". Tout en insistant sur le droit des peuples occupés, dont le peuple palestinien, à "lutter pour la libération", ils ont demandé à la France et aux USA d'user de leur position et de leur influence au sein du Conseil de sécurité, exigeant d'eux "une intervention urgente" pour cesser l'agression israélienne et toutes les violations faites au peuple palestinien, et ce, en activant "les mécanismes du droit international". Elle a aussi appelé les deux pays à prendre des mesures urgentes, en vue de la levée de l'embargo, de la reconstruction des territoires touchés et de la protection du peuple palestinien. Hier, ce panel de personnalités s'est rendu à l'ambassade de Russie et a réitéré ses positions et ses requêtes. La délégation algérienne poursuivra ses rencontres diplomatiques : aujourd'hui, elle se rendra à l'ambassade de Chine, puis demain à la chancellerie de la Grande-Bretagne, avant d'achever sa tournée au siège de la délégation de l'ONU à Alger. H. A. Nom Adresse email