Même si les deux parties – Entreprise publique de télévision (EPTV) et Ligue de football professionnel (LFP) – ont évité de révéler le montant exact des droits d'exploitation télévisuelle pour la couverture des rencontres du championnat de Ligue 1 Mobilis pour la saison 2014/2015, puisqu'il s'agissait d'un secret d'Etat, il n'en demeure pas moins que selon une source proche de ce dossier, l'EPTV a déboursé 600 millions de dinars algériens (60 milliards de centimes) pour arracher les droits d'exploitation, soit une hausse de 71% par rapport au précédent exercice, où l'EPTV avait déboursé 430 millions de dinars (43 milliards de centimes). La LFP avait saisi justement la direction de Tewfik Khelladi, il y a quelques mois, lui demandant de revoir à la hausse ses propositions. Le DG de l'EPTV a donc fait un effort dans ce sens et a finalement tranché pour le montant en question. Une aubaine pour les clubs professionnels dans ces moments difficiles pour renflouer leurs caisses en matière de droits TV. Toutefois, certains présidents de club, qui ont préféré se prononcer en off, dénoncent la manière avec laquelle ont été menées les négociations avec l'EPTV. "On a toujours demandé à ce qu'on soit associé aux négociations avec la télévision. On est les principaux acteurs, c'est nous qui faisons le spectacle sur le terrain, on a le droit de négocier notre quote-part. Je me demande pourquoi la LFP et la FAF continuent à nous ignorer", révèle un président de club du Centre. Il faut savoir en fait que les clubs sont représentés par un conseil d'administration à la LFP, présidée justement par Mahfoud Kerbadj, qui a négocié en tant que représentant des clubs. Par ailleurs, on croit savoir que la nouveauté cette saison réside dans la retransmission des matchs. Il y aura donc trois matchs par week-end, c'est-à-dire un match avancé au jeudi, un autre au vendredi, les six matchs restants seront retransmis le samedi, et ce, pour permettre au large public de suivre son équipe et permettre aussi d'amortir le lourd investissement consenti par l'EPTV, payé 60 milliards de centimes pour 240 rencontres prévues pour toute la saison. Ne transmettre que 40 rencontres est un gaspillage de l'argent du contribuable. L'EPTV essaye quelque peu de se racheter cette saison, où une rencontre regroupant Khelladi-Raouraoua-Kerbadj a eu lieu récemment au siège de l'EPTV, où l'éventualité de trois rencontres a été abordée. Khelladi a donné son accord de principe, il reste seulement à concrétiser cette opération sur le terrain, une réunion devant regrouper prochainement le DG de l'EPTV, Lyès Belaribi, directeur de la programmation, et Yacine Bourouila, rédacteur en chef des sports, pour dégager une nouvelle stratégie de programmation de la saison 2014/2015 et entreprendre des changements au niveau des commentateurs dont certains irritent les téléspectateurs. "Il n'y a que l'ENTV qui charge le commentateur à faire une analyse avec son consultant durant la mi-temps. Il faut bannir ça. Un plateau de qualité s'impose. L'ENTV doit mettre les gens compétents pour élever le niveau et offrir un meilleur service public. On en a marre de la médiocrité des consultants complaisants, il faut un changement radical", avertit cet ancien journaliste algérien. Concernant le championnat de Ligue 2 Mobilis dont les droits ne sont pas encore mis en vente, la LFP donne à l'EPTV la priorité dans le cas où elle présenterait sa candidature. R. A. Nom Adresse email