Les moteurs des bombardiers israéliens ont vrombi à nouveau au-dessus du ciel de Gaza. Avec la reprise de l'agression israélienne sur Gaza, vendredi, au terme de la courte trêve tactique de 72 heures — telle que voulue par l'armée de l'Etat hébreu — les moteurs des bombardiers israéliens ont vrombi à nouveau au-dessus du ciel de Gaza, et l'artillerie a crashé du feu dans la nuit de vendredi à samedi. C'est une centaine d'objectifs qui ont été visés depuis vendredi et la fin du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, de l'aveu même de l'armée israélienne. Les combattants palestiniens, pour leur part, ont poursuivi leurs tirs de roquettes, dont six ont atteint Israël samedi, portant leur nombre à environ 70 tirs de roquettes depuis l'expiration du cessez-le-feu vendredi à 8h de l'aveu de l'armée d'occupation en Palestine. Résultat : ce sont au moins 10 personnes, dont un enfant de 10 ans, qui sont morts en martyrs du côté palestinien depuis la rupture de la trêve. Parmi eux, quatre Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes dans le centre de la bande de Gaza, d'après les services de secours locaux. "Deux personnes ont été tuées dans une frappe sur le camp de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, et deux corps ont été sortis des décombres de la mosquée al-Qassam, qui a été bombardée par l'aviation israélienne", a déclaré Achraf al-Qodra, porte-parole des services d'urgence palestiniens. Le bilan côté israélien fait état de deux blessés légers. Hormis ce nombre de civils ayant fait les frais de cette nouvelle escalade décidée par l'Etat hébreu, les raids israéliens ont détruit trois mosquées près de Zeitoun (au sud de la ville de Gaza), à Jabaliya (au nord du territoire) et Nousseirat (centre), selon le ministère local de l'Intérieur. La puissance coloniale en Palestine, qui est censée assumer son devoir de protection des civils sous son autorité comme l'exige le droit humanitaire international, non seulement, ne s'acquitte pas de cette obligation, mais, en sus, elle fait fi des conventions internationales pour la protection de civils en temps de guerre, en s'en prenant directement aux concentrations humaines, dans les écoles, mosquées et hôpitaux. D'où ce chiffre effarant de morts côté palestinien, après exactement un mois de combats qui dépasse 1 950 morts et avoisine 10 000 blessés et un demi-million de personnes dont les maisons ont été détruites, et qui sont réduites à trouver refuge dans les carcasses abandonnées ou dans les écoles de l'ONU. Ces actions génocidaires délibérées, qu'aucun prétexte ne peut justifier, sont en fait les moyens machiavéliques par excellence, tels qu'imaginées par ses stratèges pour mieux peser sur les négociations indirectes ayant lieu au Caire. Lesquelles négociations demeurent au point mort suite aux exigences inconciliables des deux côtés. Alors que la délégation palestinienne a accepté de revenir à la table des négociations, curieusement, c'est celle de son vis-à-vis qui a refusé cette éventualité exigeant la fin des tirs de roquettes de la part de la résistance palestinienne. Pis encore, il s'est même trouvé une voix au sein de l'exécutif israélien, en l'occurrence la ministre de la Justice, Tzipi Livni, qui a réclamé une accentuation des frappes sur Hamas, pour l'emmener à abdiquer devant les conditions israéliennes. Au-delà de la responsabilité de l'échec des pourparlers indirects que les deux camps se sont rejetée, le flou total entoure toute éventualité de reprise, en dépit des espoirs mis par les Etats-Unis vendredi, pour une prolongation du cessez-le-feu "dans les prochaines heures". Les Etats-Unis, ayant déjà contribué à la conclusion d'un premier cessez-le-feu de 72 heures, ont dépêché au Caire leur envoyé pour le Proche-Orient Frank Lowenstein. Cependant, les Etats-Unis n'en espèrent pas plus de pouvoir influer sur la décision de l'Etat hébreu. Le président Obama, himself, a reconnu ses limites devant Netanyahu, qui, a-t-il laissé entendre, n'aura à s'en prendre qu'à sa propre opinion publique. Sur ce chapitre, seule l'organisation la Paix maintenant a appelé à une manifestation contre la guerre et pour une solution diplomatique samedi soir à Tel-Aviv. Mais elle est marginalisée par une opinion publique, israélienne, largement favorable à la poursuite de l'agression contre Gaza. A. R. Nom Adresse email