Le nombre des victimes de l'agression israélienne sur Gaza a dépassé les 1000 Palestiniens tués et quelque 6000 blessés depuis le début de l'offensive israélienne, le 8 juillet. Ce bilan des victimes – en grande majorité des civils – peut connaître un bond significatif durant les prochaines heures, en dépit de la trêve humanitaire à laquelle sont arrivés le Hamas et Israël. Et ce, à mesure que des corps sont extraits des décombres des maisons détruites par les bombardements aveugles de l'armée israélienne. Hier, 75 corps qui ont été retirés des gravats, dont 25 à Chajaya, la banlieue est de la ville de Gaza, et Zeitoun, 13 dans les camps de réfugiés de Deir al-Balah, Bureij et Nousseirat, 25 à Beit Hanoun et Beit Lahiya, et 13 à Khan Younès et Rafah, selon un bilan provisoire publié par les services de secours locaux. Les dépouilles ont été conduites dans différentes morgues du territoire, à l'hôpital Kamal-Adouane, dans les deux grands hôpitaux de la ville de Gaza et dans le sud, à l'hôpital européen de Khan Younès, ont précisé les secours. Ces découvertes viennent s'ajouter aux 20 personnes, dont 11 enfants, qui ont été tuées dans une frappe israélienne à Khan Younès, dans la nuit de vendredi à samedi, quelques heures avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu de 12 heures. La plupart des victimes appartenaient à la même famille, a-t-il précisé, et parmi les enfants se trouvaient une petite fille d'un an et un petit garçon de 3 ans. L'Unicef a évoqué vendredi un bilan d'"au moins 192 enfants" tués à Gaza durant le conflit, et l'Agence pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a fait état de plus de 160 000 Palestiniens réfugiés dans ses bâtiments. De l'autre côté, Israël a reconnu la perte de 37 soldats morts dans les combats dans et autour de Gaza, ainsi que deux civils par les tirs de roquettes palestiniens. Un travailleur agricole thaïlandais a aussi péri par un tir d'obus. 138 soldats étaient hospitalisés samedi, dont 9 dans un état grave, ainsi que trois civils, selon l'armée. La trêve de 12 heures obtenue grâce aux efforts diplomatiques déployés par le secrétaire d'Etat américain John Kerry et du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, était au centre de la réunion de Paris hier, où les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, du Qatar, de Turquie et de plusieurs pays européens ont appelé lors d'une réunion à Paris à "prolonger le cessez-le-feu humanitaire" à Gaza entre Israël et le Hamas pour "24 heures renouvelables". Le Hamas exige la levée du blocus exercé par Israël et l'Egypte sur la bande de Gaza, alors qu'Israël insiste tout de même sur la poursuite de la recherche des tunnels creusés par le Hamas. Mais le chef de la diplomatie américaine ne désespère pas d'arriver à un accord. John Kerry a assuré, pour autant, que "le cadre fondamental" d'un cessez-le-feu durable avait été fixé et évoquant des points de "terminologie" à régler. A. R. Nom Adresse email