Pour cette dernière soirée, le nouveau théâtre a ouvert ses portes plus tôt que de coutume pour recevoir les habitués du festival et en particulier les familles qui ont pris goût à ce rendez-vous de plein air. Les plaques minéralogiques dans les parkings improvisés çà et là dans la ville de Timgad, indiquent une présence d'un peu partout de citoyens venus des différentes communes de la wilaya, des villes limitrophes, mais aussi des wilayas les plus lointaines, pour assister à la dernière soirée de la 36e édition du Festival international de Timgad. Si des frictions existent toujours sur la formule d'organisation, les services de sécurité semblent rester au-dessus de ces considérations et querelles : le parcours de 35 km reliant la capitale des Aurès à la ville antique fut totalement sécurisé en matière de circulation, ce qui peut expliquer le flux et le rush des citoyens, sachant qu'en matière de transport, des bus ont été mis en service la nuit pour la prise en charge et le transport des habitués de Timgad. Pour cette dernière soirée, le nouveau théâtre a ouvert ses portes plus tôt que de coutume pour recevoir les habitués du festival et en particulier les familles qui ont pris goût à ce rendez-vous de plein air. Carole Samaha, star de la chanson libanaise, a fait une entrée fracassante sur scène. Le public qui attendait son apparition l'a ovationnée chaleureusement. Carole Samaha, et après un hommage aux Palestiniens dont elle salue et partage le combat, fait une entame électrique à la grande joie des spectateurs, et en particulier de la gent féminine, venue en force. Un orchestre réglé comme une horloge suisse, en parfaite harmonie avec la chanteuse, a enchaîné les chansons et les tubes connus des présents et repris en chœur. Mêlant le tango, la samba à la musique orientale, le mélange donne du vertige. Difficile mais obligatoire séparation : Carole Samaha a eu toutes les peines du monde à s'engouffrer dans son véhicule et quitter la ville antique. Le chanteur Hmida El Naïli, accompagné de danseurs et danseuses, a offert un agréable moment lors de cette ultime soirée, avant de céder la scène à cheb Khalas, l'idole des jeunes. Le reste de la soirée et jusqu'à 3 h du matin était consacrée à la star du raï, Zahouania. Par ailleurs, Norredine Bougandoura, directeur de la culture de la wilaya de Batna, a estimé que "nous avons mis les moyens nécessaires pour la réussite de cette 36e édition, mais il y a des lacunes que nous corrigeons au fur et à mesure, sachant que Timgad est le doyen des festivals en Algérie". Pour sa part, Lakhdar Bentorki, commissaire du festival, "cette édition est dédiée aux jeunes mais elles est aussi celle de la solidarité avec le peuple frère palestinien. Ironie du sort ou hasard, on se trouve dans les Aurès, fief de notre guerre de libération et vous constatez que l'adhésion et le soutien au peuple palestinien sont totaux. Nous avons une adhésion culturelle, politique, sociale, en plus d'avoir un plateau international... Dans l'art, il n'y a pas de frontière". Et de souligner : "Il est impensable que nous exploitions le nouveau théâtre une semaine sur 365 jours. C'est aberrant ! Les citoyens, les investisseurs sont appelés à contribuer et mettre la main à la pâte." De son côté, l'artiste et journaliste Karim Laïdi a estimé qu'"il y a trop de fausses notes pour un festival d'envergure internationale. Avec une meilleure communication, on aurait eu le double ou le triple du nombre de spectateurs. Personne n'est contre le festival de Timgad, par contre c'est la formule, la gestion qui pose problèmes. Moi je souhaite que la division et la divergence cèdent la place à l'addition, faire tous ensemble, impliquer tous les acteurs". Rendez-vous à la 37e édition... R H Nom Adresse email