Depuis l'ouverture de la saison estivale, les plages de Jijel ont été prises d'assaut par une nuée d'estivants venus de toutes les wilayas d'Algérie. Même si Jijel est classée la première destination des estivants à l'est du pays, elle demeure toujours incapable de recevoir un nombre aussi important de visiteurs vu le grand déficit en infrastructures hôtelières, car elle ne possède cette année qu'une vingtaine d'hôtels. En effet, beaucoup d'admirateurs de cette région côtière passent leurs nuits à la belle étoile, vu l'indisponibilité des chambres d'hôtels et des maisons réservées à la location. Mais malgré toutes ces contraintes, les estivants tout comme les habitants de cette petite ville ne s'en lassent pas. A ce sujet, la direction de la culture a élaboré un riche programme d'animation culturelle et artistique. Plusieurs localités et communes de la wilaya, en l'occurrence Jijel, Taher, El-Aouana et Khiri Oued Adjoul, ont observé des soirées au rythme de la musique andalouse, chaâbi, staïfi, ainsi que des soirées théâtrales au profit des familles qui convergent chaque soir vers les maisons de la Culture où les placettes réservées à ce genre d'activité. Dans le même sillage le comité des fête de la commune de Jijel en collaboration avec des associations culturelles locales organisent depuis le début du mois d'août les festivités "Layali El Corniche" qui s'étaleront jusqu'à la fin du même mois, offrant ainsi aux estivants des soirées inoubliables animées par des troupes locales au niveau de l'esplanade de la maison de la Culture et des communes côtières. Des soirées chaâbi feront également le bonheur des amoureux de ce style musical au niveau du jardin public de l'avenue 1er Novembre. Du côté des plages cependant, une anarchie invraisemblable est observée quotidiennement suite à l'afflux considérable d'estivants. A chaque coin de rue, on trouve un parking payant et une plage privée. "Désormais, aller à la plage est devenu un luxe vu que tout est payant", dira un jeune que nous avons rencontré à la plage du Rocher noir. En effet, les propriétaires de parkings demandent 200 DA pour accéder à un soi-disant parking qui ressemble beaucoup plus à une piste abandonnée. Certains profitent du laisser-aller des services concernées et installent des parkings pour une demi-journée seulement afin d'extorquer de l'argent aux estivants. Ces derniers préfèrent payer pour éviter les problèmes, notamment après l'histoire du député qui fut tabassé par des gardiens de parking sous le regard impuissant de sa femme et ses deux filles à la plage Grand Phare il y trois ans de cela. Pour ce qui est des plages privées, les propriétaires exigent la somme de 2500 DA pour l'accès seulement avec un soi-disant service qui offre deux chaises et un parasol. Les fast-foods de leur côté ont suivi la méthode "machiavélique" des pseudo-gardiens de parkings en doublant les prix. Un sandwich qui ne dépasse pas 80 DA est vendu à 220 DA, une bouteille d'eau est vendue à 70 DA. Tout ça en l'absence totale des règles d'hygiène. Même si l'antique Igilgili est très appréciée par de nombreux visiteurs durant la saison estivale, il faut dire aussi que beaucoup reste à faire pour mettre un terme à l'anarchie et aux dépassements qui caractérisent depuis quelques années certains endroits, notamment les plages. M. S. Nom Adresse email