Prévue jusqu'au 26 août à la maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki, mais également au niveau de plusieurs sites de la wilaya, cette manifestation, dédiée au barde Sidi Lakhdar Benkhelouf, proposera un programme riche, avec des conférences, des projections, des récitals poétiques et des prestations musicales. La deuxième édition du Festival national de la poésie melhoun de Mostaganem, dédié à Sidi Lakhdar Benkhelouf, devait s'ouvrir, hier à 21h30, à la maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki, avec un montage poétique intitulé le Poète a dit, présenté par les poètes cheikh Abdelkader Belhami et cheikh Khaled Boukhari. Cette soirée inaugurale devait également être émaillée par une projection rétrospective de la première édition de ce festival, ainsi que par des récitals poétiques (animés par cheikh El-Hadj Ahmed Bouziane, cheikh Guerouani Adda, cheikh Boudia Othmane et cheikh Rachid Guetafa). Les objectifs de ce festival sont, selon Abdelkader Bendamèche, commissaire de la manifestation, "ceux qui ont trait à la mise en valeur de ce genre poétique ancestral. Il est considéré, à juste titre d'ailleurs, comme l'un des véhicules de la transmission de la connaissance dans notre pays". Afin de donner une place plus importante à la poésie melhoun, et dans le but de produire un savoir plutôt contemporain sur le sujet, le festival, et outre sa programmation de sept jours, a lancé la revue trimestrielle la Lettre du melhoun algérien, dont le numéro zéro est sorti avant-hier. Toujours à propos des objectifs de cet événement, M. Bendamèche souligne : "Nous mettons en valeur tous les genres poétiques existants à travers le territoire national, comme le arobi, le hawzi, le bédoui, le ayeye, le mahdjouz, le chaâbi, etc. Nous établissons aussi un fichier national du poète et de la poésie melhoun, et nous publions également des diwanes de poèmes melhoun et de poètes anciens et jeunes d'aujourd'hui. Nous projetons aussi de lancer dès cette semaine un concours du national du meilleur poète du melhoun". Concernant ce concours, notre interlocuteur précise que des fiches de participation seront transmises à toutes wilayas dès la fin de la deuxième édition. Justement, cette deuxième édition prévoit une programmation riche, avec notamment des séances de déclamations poétiques au niveau de la Maison de la culture de Mostaganem. A cela s'ajoutent des soirées musicales où différents genres musicaux s'exprimeront, avec bien évidemment une poésie melhoun. Ces concerts seront animés par de grands artistes, notamment Maâzouz Bouadjadj, Abdelkader Chaou, Kamel Aziz, Abdelkader El-Khaldi, Mustapha Bellahcène, Leila Benmrah, ainsi que par les associations Ibn Badja de Mostaganem et l'association Ouichah El-Andalous. Un cycle de conférences est au programme de cette manifestation. "Nous organisons un cycle de conférences d'un niveau supérieur afin de permettre un débat positif sur le thème", estime Abdelkader Bendamèche à propos de ces conférences-débats "l'Apport soufi dans la poésie melhoun", "la Métrique dans la poésie melhoun", "la Poésie melhoun : importance maghrébine", etc.), qui auront lieu quotidiennement à partir de 17 heures à la Maison de la culture. Plusieurs projections de documentaires sont également prévues, notamment l'Epopée de Sidi Lakhdar Benkhelouf" de Djamel Bensaber (ENTV, 1996). Par ailleurs, en plus du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem, le festival se déploiera dans plusieurs autres localités : esplanade du mausolée de Sidi Belkacem à Mazagran (pour une journée commémorative du 456e anniversaire de la bataille de Mazagran), place de l'APC d'Aïn Tedelès, place de l'APC de Sidi Lakhdar. Pour le commissaire de cette manifestation, cette décentralisation "est une nouvelle action que nous menons au cours de cette 2e édition, celle de porter le chant et la poésie melhoun loin du chef-lieu de la wilaya et de faire participer les populations qui aiment et encouragent ce genre de poésie". Cette 2e édition, riche par sa programmation, se poursuivra jusqu'au 26 août prochain. S. K. Nom Adresse email