Le haut commandement de la Gendarmerie nationale a instruit toutes les unités opérationnelles, notamment les unités de la sécurité routière, pour le contrôle des camions-citernes chargés du transport de carburant. Et pour cause, l'affaire révélée, hier, par le groupement de la gendarmerie de Relizane. 37 quintaux de kif traité destinés à l'exportation illégale en Tunisie et en Libye ont été saisis. Selon la cellule de communication du commandement de la gendarmerie, les enquêteurs qui ont agi suite à des renseignements précieux ont localisé un camion-citerne de transport de carburant, qui ne portait pas le sigle de Naftal, à l'intérieur de la station-service de Yellal. Le conducteur du camion donnait l'impression que son moyen de locomotion était en panne. "11h, suite aux informations collectées par la gendarmerie, le véhicule suspect est filé. Le camion, accompagné de deux véhicules légers, était pisté, à 12h30 ils sont dans une station-service. Le véhicule était en route pour la capitale. Le moteur ouvert et sans chauffeur, les malfaiteurs simulaient une panne pour éviter d'attirer l'attention. Pour parer à toute mauvaise surprise, deux agents de la gendarmerie étaient installés à l'intérieur de la station pour suivre le moindre mouvement des suspects et de leurs véhicules. Une autre unité était mobilisée non loin de la station et prête à intervenir à tout moment", a indiqué le communiqué de la GN qui poursuit : "Il est 22h30, un homme s'approche du camion, met le moteur en marche et prend la direction d'Alger. Pris en filature par une brigade, le camion a été arrêté, avec un autre véhicule léger, au barrage fixe de la commune de Lassel. Outre les deux véhicules, les gendarmes ont interpellé le chauffeur de la voiture, F. H., un jeune de 34 ans, habitant Boumerdès, et L. M., 46 ans, chauffeur du camion. F. H. avait contacté le chauffeur en lui proposant de travailler pour un ami à l'Ouest. Arrivé sur place, le propriétaire du camion prend attache avec le chauffeur par téléphone et lui demande de conduire le véhicule à Alger sans lui donner davantage de détails sur le lieu de réception". La fouille de la citerne, appuyée par les chiens de la brigade cynophile a permis la découverte de la quantité de drogue, bien dissimulée et enveloppée dans une "chambre aménagée" dans la citerne, composée de trois grandes citernes d'une capacité de 200 litres chacune, le plafond était mouillé d'essence, afin de tromper la vigilance des services de sécurité. Les premières investigations ont fait ressortir que le stockage a été effectué dans une ville frontalière, à l'ouest du pays. Ce réseau activait aux frontières Ouest. La drogue, en provenance du Maroc, est acheminée à Aïn Témouchent, Oran, Boumerdès et Alger pour la transporter aux frontières Est et Sud-Est, vers la Libye et la Tunisie. Le camion circulait dans les petites villes pour ne pas attirer l'attention des gendarmes. D. S. Nom Adresse email