Les Palestiniens ont annoncé hier qu'un accord de cessez-le-feu à long terme avait été conclu avec Israël. Cet accord, que le négociateur palestinien Moussa Marzouk, numéro deux du mouvement Hamas, a qualifié de "victoire pour la résistance", fait suite à 50 jours d'agression israélienne ayant causé la mort de plus de 2 130 Palestiniens et 68 Israéliens. Les signes précurseurs de cet accord sont venus du Caire, et pendant que les discussions indirectes étaient dans l'impasse, des responsables palestiniens ont évoqué une nouvelle proposition égyptienne qui comprendrait "un cessez-le-feu temporaire permettant d'ouvrir les points de passage aux frontières, de laisser passer l'aide humanitaire et le matériel de reconstruction", mais reporterait une fois de plus les discussions sur les sujets épineux à "dans un mois". Le Hamas avait indiqué également que "des efforts étaient en cours pour parvenir à un accord". Cet accord de cessez-le-feu constitue, en fait, une véritable bouffée d'oxygène pour les Gazaouis, qui étouffaient sous les bombardements sauvages depuis la fin de la trêve, où l'oppresseur israélien s'est ingénié à trouver les moyens de faire s'agenouiller les Gazaouis. Dernière trouvaille : s'en prendre aux tours d'habitations à Gaza que l'aviation de l'état hébreu écrase sous ses bombes. Hier, au cinquantième jour des hostilités, deux bâtiments de 14 et 16 étages — comptant des dizaines d'appartements résidentiels et autant de familles — ont ainsi été réduits à des tas de débris après avoir été touchés par plus d'une dizaine de missiles. À l'aube, 25 personnes ont été blessées, dont quatre secouristes et un journaliste local, selon les secours palestiniens, quand le premier bâtiment de 16 étages s'est effondré sous les bombes. Un peu plus tard, un immeuble résidentiel abritant le siège de la radio du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le principal mouvement de la gauche, Sawt al-Chaâb (La voix du peuple, en arabe), a été en grande partie détruit. Ce raid a fait 15 blessés, selon les secours. En réponse à ses destructions, la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a affirmé avoir procédé à "un tir sur Haïfa (dans le nord d'Israël) et quatre tirs sur Tel-Aviv". Des tirs qui n'ont pas atteint ces villes, selon l'armée de l'ennemi, qui a toutefois fait état de 18 roquettes tombées sur les villes bordant Gaza, l'une d'elles a légèrement blessé 21 personnes en frappant une maison à Ashkelon. Deux roquettes tirées depuis le Liban se sont abattues sur le nord d'Israël, lundi soir, sans faire de victime. Par ailleurs, dans le nord de la Cisjordanie occupée, l'armée israélienne a arrêté sept Palestiniens à Jénine et six autres à Naplouse, tous membres du FPLP.C'est en désespoir de cause aussi que les Palestiniens se préparent alors à exiger que la communauté internationale fixe une date butoir pour la fin de l'occupation israélienne de la Palestine, de même qu'en adhérant à la Cour pénale internationale (CPI), ils comptent poursuivre des responsables israéliens pour "crimes de guerre" à Gaza. Ce à quoi le ministre israélien chargé des Renseignements, Youval Steinitz, a répondu en accusant, hier, le président palestinien, Mahmoud Abbas, de tirer des "missiles diplomatiques" sur Israël. A. R. Nom Adresse email