Chronique d’une disparition mystérieuse

Alors que Cherrad risque d’être renvoyé de son club

Selon le site Internet de l’OGC Nice, le conseil d’administration du club devrait tenir une réunion le 23 avril prochain pour débattre de la situation de l’attaquant Abdelmalek Cherrad, porté disparu, avec sa femme Élodie et son fils, depuis le 29 mars dernier. Le joueur en question, à en croire la même source, sera vraisemblablement convoqué pour cette réunion afin de s’expliquer sur cette “fugue�. Une chose est sûre, le sort de Cherrad sera connu à l’issue de cette importante réunion.
Dans ce registre, la même source révèle que le contrat de l’international algérien pourrait bien être rompu. En outre, le président du club phare de la Côte-d’Azur, M. Maurice Cohen, est sorti de sa réserve pour apporter les précisions nécessaires sur cette affaire. M. Cohen relate les circonstances de la disparition de son joueur.
Il a révélé pour la première fois que les relations avec les membres de la famille d’Abdelmalek Cherrad étaient “tendues depuis le mois d’octobre dernier�. D’ailleurs ce n’est pas fortuit que le frère de Cherrad, en l’occurrence Kamel, soit placé en garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle de la police judiciaire de Nice. Il (Kamel) devait être entendu sur des menaces de mort qu’il aurait proférées contre M. Cohen. Selon ce dernier, Cherrad Kamel était le premier à avoir commencé les agressivités contre l’entraîneur de l’équipe Gernot Rohr, se plaignant de la non-titularisation de son frère. Une réunion a été ensuite tenue entre les parties prenantes pour que cesse ce comportement “inadmissible�.
Cependant, les relations entre la direction du club et la famille de Cherrad ont commencé à se détériorer davantage lors du mercato, après que le transfert du joueur en question à Toulouse eut capoté. La famille du joueur s’en prend, du coup, à Roger Ricort qui serait responsable de cet échec. Suite à quoi, la famille Cherrad fut convoquée à une autre réunion au siège du club, en décembre dernier. Elle (réunion) a failli tourner au drame. Les dirigeants niçois ont refusé de déposer une plainte afin de ne pas porter atteinte à la réputation du club. Les services de police furent néanmoins saisis mais d’une manière non officielle.
Dès lors, le président de l’OGC Nice, M. Maurice Cohen, prend en charge le dossier, ce qui a permis la reprise des négociations avec Toulouse. Des négociations qui, une nouvelle fois, n’ont pas abouti. La famille Cherrad, exacerbée, menaça M. Cohen et sa famille. Et vint la CAN qui a, un tant soit peu, calmé les esprits.
Le mercredi précédent sa disparition, Cherrad demanda à la direction du club de lui octroyer son chèque, alors qu’il était habituellement payé par virement bancaire sur le compte qu’il partage avec son frère. La direction du club n’accédera pas à la requête de Abdelmalek Cherrad et ce, compte tenu de ses relations houleuses avec la famille du joueur. Cherrad s’accroche, de ce fait, avec Jean-Luc Bailet, le responsable administratif de l’OGC Nice. Bailet se dit même inquiet par le comportement du joueur qu’il qualifia d’“au bord de la crise de nerfs�. En lui faisant signer une décharge, Cherrad perçoit son solde. Depuis, Abdelmalek Cherrad n’a plus donné signe de vie.
K. Y.