Après avoir quitté l'aéroport Houari-Boumediene d'Alger jeudi à 17h sur un vol régulier d'Air Algérie et passé une nuit de transit à Paris, la dépouille du regretté Ebossé Bodjongo s'est envolée de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle vendredi vers 11h à bord d'un autre vol d'Air France pour atterrir vers 18h30 sur le tarmac de l'aéroport international de Douala, capitale économique du Cameroun et ville natale du défunt. La dépouille, accompagnée de l'ambassadeur d'Algérie au Cameroun, Toufik Mila, du frère du défunt Alex Bodjongo, de son manager camerounais Lawe, de plusieurs représentants de la Ligue de football professionnel, du ministère des Sports et du Comité olympique algérien, sans oublier deux dirigeants de la JS Kabylie, Nassim Benabderahmane et Mourad Ziat, a été accueillie, à son arrivée à l'aéroport de Douala, par de nombreux diplomates algériens accrédités au Cameroun et plusieurs officiels camerounais de haut rang tels que le ministre des Sports et de l'Education physique, Adoum Garoua, du ministre de la Communication, Issa Tchirouma, et du président de la Fédération camerounaise de Football (Fécafoot). Au salon d'honneur où la dépouille d'Ebossé a eu droit à tous les honneurs, il y avait bien évidemment de nombreux parents et proches de l'ancien attaquant vedette de la JS Kabylie dont le papa d'Ebossé qui, malgré la douleur et la consternation, était visiblement touché par toutes les marques de soutien et de compassion qui lui ont été témoignées par les autorités algériennes, les hautes instances sportives d'Algérie, les dirigeants de la JS Kabylie et toute la sphère footballistique algérienne. Le père Bodjongo a été particulièrement marqué par les messages de condoléances qui lui ont été transmis à l'aéroport même par les responsables algériens et les dirigeants de la JSK qui affectionnaient particulièrement l'être cher disparu tragiquement dans un stade de football à la fleur de l'âge. Escorté par les motards de la Police nationale camerounaise, le cortège funèbre devait arriver en début de soirée au domicile mortuaire où la famille Bodjongo et tous ses proches avaient bien du mal à contenir leur douleur et leur émotion. "La délégation algérienne qui a accompagné la dépouille d'Ebossé a été bien reçue à Douala par les officiels camerounais et les membres de la famille Bodjongo qui ont mesuré toute l'affection que portaient les millions d'Algériens à Ebossé et ont surtout compris que la JS Kabylie a perdu un fils chéri et une idole adorée par toute une région", nous a déclaré un membre accompagnateur de la délégation de la JSK, Mourad Ziat, joint au téléphone hier à Douala. Aux dernières nouvelles, les obsèques du regretté Ebossé n'auront lieu finalement que la semaine prochaine dans la stricte intimité familiale. Mais, en attendant, ils étaient plusieurs centaines de jeunes supporters de la JSK, et avant tout fans inconsolables du malheureux Ebossé, à avoir improvisé hier à la mi-journée une marche spontanée dans les rues de Tizi Ouzou menant du stade du 1er-Novembre vers la Place Matoub-Lounès pour condamner cet acte odieux qui a endeuillé la JSK, la Kabylie et toute l'Algérie, tout en exigeant toute la lumière sur ce drame cruel. Aux dernières nouvelles, les joueurs de la JSK devraient reprendre le chemin de l'entraînement demain, lundi, à Alger où l'entraîneur belge, Hugo Broos, est attendu. Mais la reprise s'annonce des plus pénibles car le cœur est encore lourd et l'esprit n'est pas encore au foot. Une chose est sûre, tous les joueurs ne sont pas près d'oublier leur coéquipier modèle, leur buteur attitré, leur compagnon fidèle et leur frère adoré. M. H. Nom Adresse email