Invité, hier, au Forum de Liberté, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a réitéré que la lutte contre la violence dans les stades de football a un seul vecteur possible, à savoir l'application stricte de la loi afin d'en finir avec les complaisances et les dérives qui ont inéluctablement mené vers cette escalade meurtrière. "Pour combattre la violence dans les stades, il faut commencer par appliquer la loi dans toute sa rigueur. Celle-ci s'articule autour de trois axes principaux. Le premier concerne la mise en place d'un fichier national des personnes interdites d'accès aux infrastructures sportives. C'est un fichier simple à faire et qui reste pour moi très réalisable dès lors que sa confection repose surtout sur des décisions de justice dûment établies bien sûr. Il faudra du temps pour finaliser un tel projet, mais nous n'avons d'autre choix que de barrer la route aux hooligans qui salissent l'image du football national et surtout ternissent l'image du pays", souligne M. Tahmi. Et d'ajouter : "Un tel projet doit être, évidemment, accompagné d'une grande campagne de sensibilisation envers les supporters pour qu'ils comprennent les enjeux." Second axe dixit Tahmi : "La mise en place rapide d'une commission nationale de lutte contre la violence dans les stades. Cette commission ne sera pas consultative mais exécutive et prendra toutes les mesures qu'elle jugera utiles pour éradiquer la violence et disposera de tous les moyens nécessaires pour mener à bien sa mission." En revanche, M. Tahmi n'a pas évoqué le sujet de sa composante. Troisième et dernier axe, l'opération d'homologation des stades qui doit être menée avec le souci impératif du respect de la loi. "Si un stade ne répond pas aux normes alors il faut l'interdire à la compétition officielle. Je ne veux plus de complaisance à ce niveau. Il ne faut pas fermer les yeux devant des pratiques qui consistent à domicilier des matches dans des stades exigus surtout en fin de saison juste parce qu'il faut mettre le club dans des conditions de pression avantageuse", a indiqué l'invité de Liberté. À ce titre, M. Tahmi a qualifié d'"anormale" la dernière déclaration du président de la Ligue professionnelle de football, Mahfoud Kerbadj qui a estimé que "si l'opération d'homologation des stades était menée selon les normes en Algérie, aucun stade ne serait homologué". "Je ne pense pas que Kerbadj a vraiment dit cela, c'est inconcevable, nous avons des stades qui répondent aux normes en Algérie et il y en a d'autres qui souffrent de défaillances, mais il faut juste avoir le courage de trancher au lieu de mettre tous les stades dans le même sac", a conclu le ministre. Nom Adresse email