La commission en charge de la rédaction d'une nouvelle constitution en Libye a fait savoir, jeudi, qu'elle prévoit l'organisation d'un référendum populaire décembre prochain sur ce texte. "La commission prédit que le référendum sur la Constitution aura lieu en décembre", a affirmé le porte-parole de cet organisme, Al Sadik al Sersi. L'émissaire spécial de l'ONU, l'Espagnol Bernardino Leon, s'est rendu, jeudi, à Tripoli, le premier déplacement d'un responsable étranger dans la capitale libyenne depuis le coup de force de la brigade de Misrata, groupe armé qui a pris en août le contrôle de Tripoli et de la plupart des institutions gouvernementales, poussant le gouvernement et la Chambre des représentants élus deux mois auparavant à quitter la capitale pour s'installer à Tobrouk, dans l'est du pays. Le responsable onusien s'était auparavant rendu à Tobrouk et Baïda, sous le contrôle du gouvernement, où il s'est entretenu avec des parlementaires et d'autres "acteurs politiques et influents", indique l'ONU dans un communiqué. Par ailleurs, l'envoyé spécial de l'ONU, Bernardino Leon, a appelé, jeudi, à un cessez-le-feu immédiat en Libye, ravagé par des violences meurtrières, et estimé que le dialogue était le seul moyen de mettre fin à la crise que traverse le pays. Lors d'une conférence de presse concluant une visite de trois jours en Libye, M. Leon a appelé à un cessez-le-feu total. "La préoccupation immédiate porte sur les combats qui ont lieu toujours dans certaines zones", a-t-il ajouté, en évoquant notamment les affrontements à Ouercheffana, dans la banlieue de Tripoli. Ce secteur est la cible depuis une semaine d'une offensive de Fajr Libya, une alliance hétéroclite de miliciens, dont des islamistes, qui accuse Ouercheffana d'abriter des fidèles de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi. Alors que la situation sur le plan politique est extrêmement confuse, avec deux Parlements et deux gouvernements rivaux en place, M. Leon a estimé que "la seule solution (pour parvenir à un règlement de la crise) est le dialogue. Tout le monde est d'accord qu'avoir deux Parlements et deux gouvernements n'est pas possible", a-t-il déclaré. M. Leon a réaffirmé le soutien de l'ONU au nouveau Parlement issu des élections du 25 juin, seul représentant légitime des Libyens. Ce Parlement ainsi que le gouvernement reconnus par la communauté internationale ont dû s'exiler dans l'est du pays pour échapper à la pression des milices. R. I./Agences Nom Adresse email