La réforme de l'administration publique engagée ces dernières années par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales commence, certes, à se répercuter positivement sur le quotidien des citoyens, mais l'amélioration du service public nécessite encore des efforts supplémentaires. En effet, si on doit se féliciter de l'avènement du passeport biométrique et de "l'éternel" S12, ou encore de l'établissement du registre national automatisé de l'état civil, il n'en demeure pas moins que des insuffisances et des dysfonctionnements sont toujours signalés au niveau de l'administration. Outre l'accueil des citoyens, exigeant une amélioration, et les retards dans la livraison de certains documents, les récurrentes erreurs administratives de transcription de données sur les documents les plus officiels représentent un problème des plus contraignants pour les citoyens. Selon le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Mohamed Talbi, la multiplication des erreurs dans les documents de l'état civil serait provoquée, en partie, par l'opération de révision des registres pour l'établissement de l'acte de naissance S12. "L'opération de l'établissement du S12 a, d'une part, révélé des erreurs contenues dans les anciens registres et, d'autre part, provoqué la défection des nouveaux", a expliqué, hier, au forum de la Chaîne I de la Radio nationale, le représentant du département de Tayeb Bélaïz, rassurant toutefois sur la mise en place de la "fiche navette" entre les services des APC et de la justice, pour prendre en charge ce volet précis. "En cas d'erreur de transcription de données, le citoyen n'aura qu'à faire sa réclamation auprès des services de l'état civil où l'erreur a été commise et la fiche navette sera ensuite déposée au niveau de la justice pour rectification (...)", a affirmé M. Talbi, rappelant, au passage, l'opération d'envergure qui avait permis le "scannage de 59 800 000 actes de naissance, 14 millions d'actes de décès et 17 millions d'actes de mariage". Accompagné du secrétaire général de la wilaya d'Alger et du directeur général des collectivités locales au ministère, M. Talbi mise, par ailleurs, sur la livraison prochaine des nouveaux sièges, en cours de construction, d'APC, de daïras et de wilayas, pour améliorer le service public. Dans la même optique, le DG des collectivités locales du ministère de l'Intérieur a indiqué, de son côté, que le budget destiné aux programmes communaux de développement (PCD) sera porté à 100 millions de dinars en 2015. Pour l'année en cours, le ministère, a-t-il rappelé, a consacré 75 millions de dinars. L'augmentation des budgets suffira-t-elle à améliorer les prestations de nos communes ? L'amélioration du service public ne doit-elle pas, d'abord, passer par une gestion efficace ? Nom Adresse email