Un exposé sur le registre national automatisé de l'état civil mis en service samedi, conformément aux engagements pris par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales pour la modernisation de l'administration locale et l'amélioration du service fourni au citoyen, a été présenté dimanche au siège du ministère. Tout citoyen peut désormais retirer son acte de naissance auprès de sa commune de résidence et de toute autre commune du territoire national, sans avoir à se déplacer vers la commune de son lieu de naissance, grâce à ce registre. La réalisation de ce registre est passée par deux étapes, la première a concerné la création d'une base de données de l'état civil au niveau de 1 541 communes, a indiqué le directeur de l'informatique au ministère, Kichou Cherif. Cette base de données comprend les données saisies et les photos scannées de tous les actes d'état civil des registres de la commune concernée. La deuxième étape de l'opération a porté sur la réalisation du registre national de l'état civil automatisé au niveau du ministère, à travers la collecte des bases de données de toutes les communes du territoire national qui renferment chacune tous les renseignements des registres de l'état civil de naissance au nombre de près de 59 millions d'exemplaires numériques d'actes de naissance, selon le même responsable. Toutes les communes à l'échelle nationale peuvent consulter ce registre, ce qui permet à chaque commune d'obtenir l'information et d'imprimer un acte de naissance inscrit, de n'importe quelle commune. Dans ce contexte, M. Kichou a affirmé que ce système «peut supporter plus de 10 000 demandes de retrait d'actes d'état civil en même temps», et indique que les services techniques concernés «n'ont relevé aucun problème depuis le début de l'opération samedi, en raison de leur mobilisation centralisée et locale». Sur le plan pratique, l'initiative s'est basée, selon l'exposé, sur deux principaux axes, à savoir un réseau de communication haut débit «spécial et sécurisé» et trois logiciels pour la gestion du système informatique mise en place au niveau de chaque commune. Il s'agit des logiciels de remise des actes de naissance, de transfert des actes, des modifications et des logiciels de notification d'éventuelles erreurs lors de la saisie et du transfert. S'agissant du dernier point, une cellule a été mise en place au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour prendre en charge les erreurs commises lors de la saisie des informations au niveau des communes. La rectification des erreurs se fait le jour même. Ces logiciels ont été entièrement développés par les ingénieurs et les techniciens du ministère, a fait savoir le responsable. Le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Mohamed Talbi, a souligné que ce registre «vient couronner les efforts déployés au niveau du ministère et les collectivités locales en vue d'améliorer le service public au profit des citoyens». Cette première étape qui concerne toutes les wilayas du pays sera élargie à l'étranger afin de permettre aux Algériens nés en Algérie et résidant à l'étranger, et ceux nés à l'étranger et résidant en Algérie de bénéficier du service d'état civil où qu'ils soient, a indiqué le responsable. 7 millions d'actes de naissance spéciaux (12S) ont été délivrés au niveau national et près de 60 000 autres ont été délivrés par voie électronique au profit des membres de la communauté algérienne résidant à l'étranger, a-t-il ajouté. Le responsable a tenu à saluer les efforts consentis par le secteur de l'intérieur et des collectivités locales en faveur du développement et de la modernisation de l'état civil.