Après le début, hier, des vols de reconnaissance, la conférence de Paris a donné le feu vert pour les bombardements des positions de l'Etat Islamique qu'elle considère non seulement comme "une menace pour l'Irak mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale". Réunis hier à Paris pour la conférence internationale sur la sécurité en Irak, les pays engagés dans la coalition contre l'Etat Islamique, une trentaine de pays arabes et occidentaux, ont promis de soutenir la lutte du gouvernement irakien contre les jihadistes de l'Etat islamique "par tous les moyens nécessaires", y compris militaires. Le texte final de la réunion a notamment souligné que "les participants à la conférence de Paris ont affirmé que Daesh (acronyme arabe de l'EI, ndlr) constitue une menace pour l'Irak mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale (...) Ils se sont engagés à soutenir par les moyens nécessaires le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh, y compris par une aide militaire appropriée". Ainsi, les présidents français François Hollande et irakien Fouad Massoum ont profité de l'occasion pour lancer un appel pressant à l'engagement international contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI), mais l'Iran a fait savoir qu'il avait rejeté cette demande. "Le combat des Irakiens contre le terrorisme est aussi le nôtre. Nous devons nous engager clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes", a affirmé le président français à l'ouverture de la conférence. "Il n'y a pas de temps à perdre", a-t-il insisté, soulignant "la menace terroriste majeure" que font peser les jihadistes de l'EI "sur l'Irak, sur la région et sur le monde". Quant au président irakien, il a appelé à "une intervention aérienne" rapide. "Si cette intervention et ce soutien à l'Irak tardent, peut-être que Daesh (EI) va occuper d'autres territoires". La réunion de Paris, qui réunit notamment les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et une dizaine de pays arabes et européens, s'est ouverte dans un contexte dramatique après qu'un otage britannique, David Haines, eut été décapité samedi par les djihadistes de l'EI. C'est le troisième otage occidental, après les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, à être exécuté sommairement en moins d'un mois. Les Etats-Unis mènent depuis le 8 août des frappes aériennes contre l'EI dans le nord de l'Irak, et plusieurs pays, dont la France, livrent des armes aux combattants kurdes irakiens, en première ligne dans le combat contre les djihadistes. La conférence de Paris visait à définir quels sera le rôle de chaque pays de la coalition. Paris a saisi l'occasion pour annoncer que les premiers vols de reconnaissance militaire auraient eu lieu dès hier. Selon les Etats-Unis, plus de 40 pays sont prêts à participer, d'une manière ou d'une autre, à la coalition. En première ligne après l'exécution sommaire d'un ressortissant britannique, le Premier ministre David Cameron a dit que son pays "traquerait les responsables quel que soit le temps nécessaire". L'EI, qui combat aussi le régime syrien, a prospéré sur la guerre civile syrienne. Nom Adresse email