Le ministre des Finances a affirmé que "la redéfinition du Snmg se fera par voie réglementaire après une discussion qui aura lieu bientôt". L'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail, annoncée pour janvier 2015, permettra une "augmentation" des salaires qui touchera progressivement l'ensemble des travailleurs à l'échelle nationale, a affirmé, jeudi, à Alger, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, à l'issue de la réunion de la tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) qui s'est tenue à huis clos à la résidence d'Etat Djenane El-Mithaq, à Alger. Le SG de l'UGTA a indiqué que la décision sera mise en œuvre à partir de janvier 2015, une fois la loi de finances promulguée. Le communiqué final de la tripartite souligne que "les participants ont pris acte et se félicitent de la décision de M. le président de la République portant abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 qui permettra une sensible amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs, notamment des basses catégories professionnelles et ont convenu de mettre en place le dispositif de mise en œuvre pour une application au 1er janvier 2015". En cas de retard dans son application, soutient le SG de l'UGTA, la rétroactivité se fera à partir du 1er janvier 2015. La mesure concernera, dans un premier lieu, précise M. Sidi-Saïd, les basses catégories. "Les augmentations toucheront 1,2 million de fonctionnaires et entre 2 à 3 millions de travailleurs du secteur économique, public et privé. Globalement, nous aurons 4 millions d'employés qui seront concernés immédiatement par les augmentations", a-t-il soutenu. "L'article 87 bis est définitivement abrogé. Il ne faut plus qu'il y ait d'équivoque sur cette question. Il ne faudrait plus spéculer dessus", a insisté le SG de l'UGTA, estimant que la décision qu'il qualifie "d'historique" est le fruit d'un dialogue et d'une confiance entre les partenaires sociaux. Quant à la redéfinition du Snmg, "elle se fera tranquillement entre les partenaires sociaux, d'ici peu de temps sur la base du code du travail". Le SG de l'UGTA n'a donné aucune précision sur le niveau des augmentations salariales et le contenu de la nouvelle reformulation du Snmg. Le ministre des Finances a affirmé que "la redéfinition du Snmg se fera par voie réglementaire, après une discussion qui aura lieu bientôt". Le ministre des Finances soutient que toutes les organisations patronales ont été d'accord avec la démarche du gouvernement et de l'UGTA. Le ministre de l'Industrie, lui aussi, a parlé de consensus sur cette question, évoquant des discussions pour redéfinir le Snmg. Concernant le niveau des augmentations, Abdelmadjid Sidi-Saïd s'est contenté de dire que les opérations techniques se feront au niveau de la Fonction publique et des secteurs économiques publics et privés. Il exclut tout appel à la grève au sujet de l'avant-projet de code du travail. "Ce n'est qu'un avant-projet. La mouture n'est pas définitive", a-t-il précisé. Retour du crédit à la consommation L'autre décision qui enchante le patron de la Centrale syndicale concerne le rétablissement du crédit à la consommation. Là aussi, "les participants à la rencontre tripartite ont pris acte et se félicitent du rétablissement du crédit à la consommation et la protection et promotion de la production nationale et appellent à la mise en œuvre du dispositif réglementaire régissant le crédit à la consommation pour le début de l'année 2015". Mais aucune date n'a été avancée. En dehors de ces deux questions, la tripartite n'a pas dérogé à la règle des précédentes éditions. Le communiqué annonce une série de promesses. Il s'agit, entre autres, "d'accélérer la cadence de mise en œuvre du contenu des engagements du pacte national économique et social de croissance et d'assurer le suivi de l'application des engagements à travers le comité tripartite mis en place à cet effet". Les participants à la réunion ont convenu de "tout mettre en œuvre pour atteindre un taux de croissance économique de 7% en 2019". L'effort de lutte contre le chômage par l'encouragement de l'investissement productif créateur de richesses et d'emplois sera poursuivi. Une attention particulière sera accordée au développement agricole et rural en raison de sa contribution à la sécurité alimentaire. Le communiqué évoque l'"amélioration du climat des affaires" par une simplification des procédures pour la création d'entreprises notamment, la disponibilité du foncier, l'accès au crédit et aux services publics de qualité. Il a été également convenu de la modernisation de l'administration économique et la lutte contre les lenteurs et les comportements bureaucratiques et la décentralisation de la décision pour garantir un meilleur service public. Nom Adresse email