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Un procès en direct
La télévision jette l’anathème sur la presse et l’opposition démocratique
Publié dans Liberté le 14 - 04 - 2004

Par l’émission images et opinions, l’Unique s’offre le droit de donner des leçons de déontologie aux journaux indépendants et critique la classe politique opposée à Bouteflika.
Depuis la réélection de Bouteflika pour un second mandat à la tête du pays, plus que jamais, certains éprouvent un malin plaisir à tirer sur la presse indépendante et à la désigner à la vindicte. C’est ce qu’a fait la télévision à travers son émission images et opinions, animée, avant-hier, après le JT de 20 heures, par Soraya Bouaâmama, entourée de cinq docteurs, qui devrait interpeller la classe politique, les hommes et les femmes de la corporation. Le “débat� qui a duré près de deux heures, fut un véritable procès public contre la presse. “Comme les trois candidats, Sadi, Benflis, Djaballah, qui se sont opposés au locataire d’El-Mouradia, elle subit un échec cuisant�, lance un des invités de l’émission avant qu’un autre n’enchaîne : “cette presse qui ne respecte pas les règles de professionnalisme a prouvé qu’elle ne peut pas jouer le rôle de faiseur de présidents. La preuve est là . Elle n’a même pas été capable d’exercer une quelconque influence sur les électeurs.� Ses prédictions et ses lectures n’ont pas fait, selon les intervenants, “long feu�. De même que la classe politique qui, disent-ils, est discréditée. Les invités de Soraya Bouaâmama suggèrent une mise au pas de cette classe politique et de la presse indépendante qui porte sa voix. Ils leur préconisent une sorte de mea-culpa. La télévision, en fait, ne déroge en rien à la logique qui la guide depuis son existence. Seulement, elle a, cette fois-ci, versé dans plus d’excès en s’enorgueillissant d’avoir fait spontanément “le bon choix� après s’être acquitté de la feuille de route. C’est d’une manière ostentatoire que l’animatrice de l’émission images et opinions, qui a trié ses invités sur le volet, s’implique dans le procès de la presse et de la classe politique, notamment les trois candidats qui, selon elle, “n’ont même pas pu avoir le nombre de voix équivalent au tirage des titres qui les a soutenus�. Parlons d’abord de déontologie à laquelle font référence les invités de l’émission. Il n’est pas inutile de rappeler ici que la règle élémentaire du professionnalisme voudrait que dans un débat censé être contradictoire, la moindre des choses est d’inviter ceux qui peuvent apporter la contradiction, donc les premiers concernés, pour que le téléspectateur puisse se faire une idée claire sur le sujet débattu. La télévision en est passé outre. Mais le pire, c’est quand l’Unique tente de jeter l’anathème sur l’opposition démocratique et les journalistes qui avaient fait le choix de porter l’étendard de la liberté de dire et d’écrire et de soutenir ceux qui, au sein de la classe politique, militent pour les mêmes valeurs. Le choix est arbitraire, dans le sens discrétionnaire du terme, et ne peut être que le fait de conviction. “C’est une erreur !�, diront certains qui pensent que la presse a été “arnaquée� et amenée à “miser� sur des cartouches à blanc. Les journaux ciblés semblent avoir “échoué� parce qu’ils n’ont pas eu la perspicacité nécessaire de pouvoir déceler le sens du vent et prévoir le candidat gagnant. Loin de faire “la plaidoirie� des confrères. Ils ont, forcément, préféré ne pas s’encombrer de la question “qui va gagner ?�. Ils ont posé cette simple question : que fera tel ou tel candidat avec la liberté acquise dans le sang et par le sang ? La réponse a été tellement évidente que cette presse qu’on stigmatise est prête à refaire la même “erreur� pour l’idéal démocratique. Son parcours le lui recommande. Il est inutile, pour ne pas tomber dans l’autosatisfaction ou dans la démagogie de la presse de combat, de rappeler dans ces colonnes, les services qu’elle a rendus au pays dans les moments les plus incertains de sa récente histoire. Pourquoi aussi l’opposition démocratique est autant dénigrée ? Pour les esprits raccourcis, “elle a failli parce qu’elle n’a pas su être à l’écoute des palpitations de la société algérienne�. S’il lui faut, à juste titre, des remises en cause permanentes, il faut aussi dire que la classe politique ne puisse être que ce qu’elle est. C’est comme dans l’adage : “la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a.� Ce qu’ont laissé les effets de l’état d’urgence, à l’opposition démocratique, ont été réduits à presque à rien par le fait du monopole de la télévision qui lui est interdite depuis des années déjà . Le problème alors n’est pas dans la presse indépendante ni dans l’opposition démocratique. Il est dans la volonté politique de remettre en cause les acquis démocratiques.
S. R.


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