Au cours de cette dernière année, le personnel exerçant dans le "cœur du métier" de l'entreprise représentait 56% de l'effectif total contre 23% pour le personnel de "soutien" et 21% pour le personnel de "support". La politique de recrutement mise en œuvre depuis une décennie, qui s'est traduite par l'embauche d'environ 2 000 employés par an en moyenne, a visé principalement à renforcer la proportion du personnel de niveau universitaire au détriment du personnel d'exécution. Au cours de la même période, particulièrement depuis 2010, la masse salariale de l'entreprise a connu une augmentation très sensible, non seulement en raison de la hausse des effectifs mais surtout à cause des augmentations de salaires des dernières années. On peut mentionner, pour mémoire, une augmentation de 15% en 2010 suivie d'une augmentation de 21% en 2011 et surtout d'une nouvelle et substantielle revalorisation de 52,5% en 2012. Elle a porté successivement la masse salariale totale de l'entreprise d'un peu moins de 80 milliards de dinars en 2009 à 90 milliards en 2010 et 117 milliards en 2011. En 2012 elle était de 171 milliards de dinars soit plus de 2,2 milliards de dollars, selon le dernier rapport annuel disponible publié fin 2013. Les "activités capitales" selon Abdelmadjid Attar Un effort jugé encore insuffisant par un ancien PDG, Abdelmadjid Attar, qui estimait récemment que "Sonatrach a perdu beaucoup de ses compétences spécialisées en engineering et en management, et il est vital pour l'entreprise de maintenir des salaires élevés pour les retenir". Cependant, tempère-t-il, il ne s'agit pas pour la compagnie nationale de pratiquer les mêmes salaires que les majors internationales mais "d'offrir aux cadres des packages qui puissent les retenir". Pour l'ancien numéro un de Sonatrach, "il y a des activités où les ressources compétentes et expérimentées sont capitales pour le secteur : il s'agit notamment du forage, du gaz naturel liquéfié (GNL) et du Réservoir engineering". Dans le domaine du forage, Sonatrach va déployer un important programme dans le futur pour l'exploration et le développement des hydrocarbures non conventionnels qui nécessite des ingénieurs hautement qualifiés. Pendant que les nécessaires augmentations de salaires des employés de Sonatrach alimentaient un large débat au sein et à l'extérieur de l'entreprise, l'effort de formation réalisé par la compagnie nationale était loin de faire l'objet de la même attention. C'est en tous cas ce qu'indiquent les derniers rapports annuels publiés par Sonatrach. L'effort de formation réalisé par la compagnie nationale concernait encore, en 2009 et 2010, près de 20 000 agents en moyenne par an pour un côut supérieur à 6 milliards de dinars et près de 8% de la masse salariale. En 2011 et 2012 les derniers rapports annuels disponibles indiquent que le budget consacré par l'entreprise à la formation est en chute libre, dépassant à peine 2 milliards de dinars, soit 1,5% de la masse salariale distribuée au cours de l'année 2012, et moins de 15 000 agents concernés au total par des actions de formation de plus en plus courtes.