C'est lors d'un consortium organisé à Alger que l'ambassade de l'Inde à Alger a exposé les grandes lignes du projet, lancé, récemment, par les autorités de l'Inde concernant le développement économique réalisé par ce pays. Appelé "Faire des affaires en Inde, produire en Inde", le projet consiste à attirer des capitaux étrangers pour des investissements directs au pays de Gandhi. Avec une autosuffisance alimentaire, le pays compte près de 1,3 milliard de personnes, un développement qui touche tous les secteurs d'activité, l'Inde est actuellement une force économique régionale capable de concurrencer des pays comme la Chine. "L'exemple indien doit inspirer les responsables algériens", ont plaidé les présents au consortium. Les échanges économiques entre l'Algérie et l'Inde étaient de l'ordre de 150 millions de dollars. En 2013, ils ont atteint 2 120 milliards de dollars. L'Algérie exporte principalement du pétrole brut et du gaz naturel. "De larges potentialités existent pour booster les échanges", a estimé l'ambassadeur de l'Inde, qui a révélé que son pays "a sollicité les autorités algériennes pour la signature d'un contrat avec Sonatrach à long terme pour approvisionner l'Inde en pétrole brut et en gaz naturel". Il a ajouté qu'une usine d'engrais est proposée à l'Algérie, avec en prime, l'exportation de toute la production vers l'Inde, mais rien n'a encore été fait. "Les exportations algériennes peuvent atteindre les 10 milliards de dollars si on arrive à concrétiser des projets ensemble", a-t-il souligné, précisant que la législation indienne, en matière d'investissement, "est allégée". "Toutes les portes sont ouvertes pour les investisseurs algériens", a encore dit Son Excellence, qui regrette qu'en Algérie "la règle 49/51 ne saurait plaire aux hommes d'affaires indiens". Il a expliqué qu'en Inde, seuls quelques secteurs "névralgiques" sont soumis à des conditions d'investissement. Il s'agit du secteur de la défense, des assurances et des finances. L'ambassade de l'Inde a mis l'accent sur les secteurs de l'informatique, du médicament et de la pharmaceutique, entre autres, pour expliciter le projet lancé par son nouveau Premier ministre. Elle a aussi mis en avant les relations entre les deux pays. "Les premiers contacts entre les nationalistes algériens et l'Inde remontent à 1926", rappelle-t-il, avant de préciser que l'Inde a reconnu l'Algérie en 1955, lors de la conférence de Bandung. M. M.