Grogne au centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA) de Melbou. Les travailleurs de cet établissement, en grande partie affiliés à la section UGTA, ont décidé d'observer une grève cyclique d'une journée chaque mardi. La décision a été prise à l'issue d'une assemblée générale des travailleurs tenue la fin du mois de septembre. Selon une déclaration de la section syndicale, ce débrayage cyclique a été décidé en vue d'exiger la réintégration d'un enseignant de comptabilité qu'on aurait, selon eux, "injustement licencié". Elle réclame aussi la levée des sanctions prononcées par l'administration à l'encontre de deux enseignantes. Les frondeurs exigent, en outre, de l'administration de revoir la répartition des tâches entre les employés de l'établissement et l'intégration de M. Baâzizi au poste de surveillant général. Selon les travailleurs protestataires, rencontrés jeudi dernier, le licenciement de l'enseignant comme les mesures prises à l'encontre des deux enseignantes sont "abusives". Ce que réfute la directrice de cet établissement, qui a une lecture complètement différente de celle avancée par le personnel en grève. Pour la directrice, l'enseignant en question a "démissionné" de son poste, de son plein gré. Quant aux deux enseignantes, elles ont fait l'objet de mesures disciplinaires pour cause d'"insubordination". Mais les enseignants ne l'entendent pas de cette oreille. Ils ont décidé de maintenir la pression, jusqu'à satisfaction pleine et entière de leurs revendications. "Nous reconduirons la grève cycliquement, et si aucune suite n'est donnée à nos doléances, nous allons recourir à une grève illimitée", a averti M. Abderrahmani, le SG de la section syndicale de l'établissement. Entre les deux parties, ce sont les stagiaires qui feront les frais de ces débrayages cycliques. H. K.