Le quartier de Sidi Khelifa surplombant la ville d'El-Affroun et renfermant depuis 1958 (date du Plan de Constantine) un centre de regroupement de populations (dans le but de mieux les contrôler) dans des habitations communément appelées "qedra ou keskes", pour leurs caractéristiques architecturales, n'est plus qu'un champ de gravats et de ferraille, qui marque le passage à une ère nouvelle : celle du développement, du confort et de la modernité. En effet, à la faveur d'une opération de relogement entrant dans un large programme de restructuration de la cité Beni Mouimen (qui englobe le quartier Sidi Khelifa), des habitations précaires et insalubres, autour desquelles sont venues se greffer, au fil des ans, des constructions illicites et dépourvues de toute viabilité, ont été démolies, samedi dernier. En même temps, les occupants de cette cité (hormis ceux rejetés par le fichier national du logement), soit 453 familles, ont été, le jour même, relogés à la cité des 550 logements flambant neuve, située à la sortie ouest d'El-Affroun. A cet effet, des moyens humains et matériels ont été mobilisés par la wilaya de Blida. Un dispositif de suivi et d'encadrement a été mis en place sur le site d'accueil avec l'implication de tous les services techniques (DTP, DUC, DHW, DL, ADE, AFL, Sonelgaz) et la présence, sur les lieux, du chef de daïra, du P/APC, de la Sûreté urbaine de daïra et de la Protection civile. L'OPGI était également présente pour recueillir les recours des citoyens et dresser, le cas échéant, des PV de constat d'anomalies qui seraient constatées par les attributaires dans les logements, en vue d'y apporter les solutions adéquates. L'opération a été caractérisée par une bonne organisation et la liesse des familles bénéficiaires des logements neufs. "Aujourd'hui, nous sommes indépendants ! Jusqu'ici nous étions encore dans l'ère coloniale", a affirmé, explosant de joie, un sexagénaire occupé à décharger une camionnette. Les quelques familles non retenues par le fichier national et qui ont fait l'objet de recours arguant qu'elles n'avaient bénéficié ni de logements auparavant ni d'une quelconque aide de l'Etat à la construction, ont été maintenues provisoirement dans leurs habitations de la cité Sidi Khelifa en attendant que leurs cas soient, selon le chef de daïra, réexaminés. F. S.