Dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, une opération de relogement (la troisième, en deux mois, de la wilaya après Larbaâ et Oued El-Alleug) de 160 familles dont 148 vivaient dans 79 habitations à Haï Lamri – cité de recasement datant de l'époque coloniale et communément appelée “qadra ou keskes” – et 12 d'entre elles occupaient la cantine de l'école Tatali, a eu lieu jeudi. L'opération s'est déclinée, concomitamment, en le relogement de 80 familles à la cité des 200 logements sociaux locatifs de Mouzaïa et des 80 autres à la cité des 750 LSL de Sidi Madani (Chiffa), et la démolition des anciennes habitations. À cet effet, des moyens humains et matériels ont été déployés par la wilaya de Blida. Un dispositif d'encadrement et de suivi coordonné par le secrétaire général de la wilaya, Moussa Ghalley, a été mis en place sur les sites d'accueil et de démolition avec l'implication de tous les services techniques (Sonelgaz, Epeal, ADE, ONA, DTP, DLEP, DUC, AFL, DHW). Localement, étaient présents, sur les lieux, le chef de daïra, le PAPC, la Sûreté urbaine de daïra et la Protection civile. L'ambiance sur fond de youyous, de cris de joie et de remerciements lancés à l'endroit des représentants de l'Etat qui a prévalu sur les sites reflétait le grand soulagement de familles ayant vécu longtemps dans des conditions de promiscuité pénibles avec le manque de commodités les plus élémentaires. “Avec ce relogement, c'est une nouvelle vie qui démarre pour nous”, tiendra à nous dire, souriant, un père de famille. Un autre lui emboîtera le pas pour ajouter : “Notre rêve de vie décente s'est exaucé aujourd'hui, nos enfants vont, enfin, pouvoir étudier dans de bonnes conditions.” La cité Lamri qui n'avait pour nom que celle de “recasement” (de familles “indigènes”) et reléguée au bas de l'ancien village de Mouzaïaville, à quelques mètres de la voie ferrée, n'est déjà plus qu'un souvenir chargé de souffrances.