Décidément, depuis quelques années, on n'a pas encore trouvé la solution adéquate pour nettoyer convenablement nos hôpitaux des cafards. Ces bestioles sont de plus en plus visibles dans les cuisines et les chambres de nos patients hospitalisés. A Ghardaïa, les services de nettoiement au sein des hôpitaux (Gueddi-Bakir et de Tirichine-Brahim) semblent impuissant devant le pullulement des blattes. Que ce soit à côté des amas d'ordures qui se dressent à proximité des cuisines, dans les chambres des malades et autour des climatiseurs qui ornent les chambres des hôpitaux, entre les cloisonnements, devant les égouts sales, ces bestioles font désormais parti du décor des deux hôpitaux de la ville de Ghardaïa. "Pour la première fois que je franchis le seuil de la maternité de l'hôpital Gueddi-Bakir pour mon premier accouchement, j'ai été très surprise et mal à l'aise à cause des cafards qui y couraient dans tous les sens et qui ont escaladé même le lit de mon bébé. En sortant de cet hôpital, j'ai du vérifier toutes mes affaires pour être sur que j'en apporterai pas chez-moi", témoigne une jeune maman après son accouchement. "C'est frustrant de trouver des cafards. Ces bestioles proviennent de tous les coins et recoins des chambres qui ne se sont, semble-t-il, jamais convenablement nettoyées ou désinfectées", déplore une autre femme qui vient d'accoucher le même jour. Pour cette femme comme pour bien d'autres qui ont eu l'occasion de passer par cette maternité, c'est la guerre contre les cafards. "Il nous est même arrivé avant d'aller à l'hôpital, de nous munir de bombes d'insecticide ou d'aérosols insectifuges en tous genres, tout est bon pour repousser ‘l'assaillant'. Non seulement les blattes reviennent toujours, mais plusieurs de nos bébés ont failli suffoquer pour abus d'insecticides. Cela ne servira à rien de combattre les cafards s'il n'y a pas d'opérations de nettoyage de fond, effectuées par les femmes de ménage qui exercent au sein des hôpitaux. C'est vraiment honteux de retrouver ces bestioles dans nos édifices publics", dénoncent les femmes qui ont eu l'occasion de passer par ces hôpitaux. Les malades interpellent les autorités concernées à mettre fin à cet état d'insalubrité avancée. "Si les services internes concernés ne sont pas capables de faire face à l'invasion des cafards, on peut au moins faire appel à un organisme de nettoiement spécialisé au lieu de les laisser pourrir en attirant toutes sortes de bestioles", s'indigne une femme en colère qui vient de quitter à son tour l'hôpital Gueddi Bakir. Il faut noter que le manque d'hygiène déjà dénoncé à l'intérieur de ces deux hôpitaux favorise la prolifération des saletés et se transforment en nids de cafards.