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SIT IN À L'Hôpital Gueddi-Bakir de Ghardaïa
Les médecins dénoncent le mépris de Djamel Ould Abbès
Publié dans Liberté le 14 - 02 - 2012

Les protestataires comptent durcir leurs actions si leurs revendications ne sont pas prises en considération dans les meilleurs délais.
“Nous sommes en colère et nous voulons que ça se sache en haut lieu et particulièrement par Djamel Ould Abbès qui depuis le temps qu'il nous snobe doit savoir que nous existons et qu'il n'a pas le droit de nous ignorer ainsi”, tel est le cri de détresse d'un médecin de cet hôpital qui ne comprend pas l'autisme des responsables de la santé de la wilaya de Ghardaïa qui n'arrivent pas, selon lui “à se mettre au niveau des attentes et des revendications légitimes du corps médical et paramédical de cet hôpital qui n'en finit pas de sombrer dans la médiocrité et dans le marasme depuis des années”.
La tension est montée d'un cran, jeudi dernier, lorsque les protestataires avaient bloqué l'accès à l'établissement, dénonçant le mépris affiché envers leurs préoccupations par Djamel Ould Abbès, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui s'est “donné la peine de venir d'Alger recueillir la démission d'un directeur d'hôpital et de désigner in situ son successeur” mais pas d'aller jeter un œil au plus vieil hôpital de la wilaya de Ghardaïa, Gueddi-Bakir, situé en plein centre-ville, qui depuis des années n'en finit pas de croûler sous les problèmes.
À en croire les slogans “Barakat le bricolage” et les pancartes appelant à un changement radical de gestion de cet hôpital, les protestataires comptent durcir leurs actions si leurs revendications ne sont pas prises en considération et surtout satisfaites rapidement.
Imputant la majeure partie de leurs problèmes à une mauvaise gestion de la part de la direction de la santé de la wilaya de Ghardaïa qui ne fait absolument rien pour doter l'hôpital de gynécologues alors que le service de gynécologie-obstétrique enregistre, à longueur d'année une forte affluence, certains affirment que, “même les parturientes de Guerrarra, 130 km au nord-est et de Berriane, 40 km au nord du chef-lieu, et même quelquefois de la daïra de Metlili sont orientées vers le service maternité de l'hôpital Gueddi-Bakir qui ne peut même pas satisfaire les malades du chef-lieu de wilaya, faute de spécialistes. Ils ajoutent d'une voie empreinte de colère : “C'est vous dire toute la responsabilité qui incombe à notre personnel. Alors qu'il s'attendait à être reconnu dans ses efforts il se voit menacé par une directive du directeur de la santé, datée du 02/02/2012 à travers laquelle, ni plus ni moins, il impute toute la responsabilité en cas de décès d'une parturiente au personnel médical, oubliant que nous avons l'obligation de prendre en charge chaque femme enceinte qui arrive dans notre maternité et ce quelles que soient les conditions et quand bien même les gynéco privés conventionnés avec l'hôpital s'absentent ce jour-là.
Et cela arrive très souvent malheureusement”. Il ajoute que “certains d'entre eux s'absentent le jour où ils devraient assurer la garde”. Sur ce, une femme-médecin laisse éclater sa déception en lâchant : “Au lieu que le directeur de la santé de la wilaya de Ghardaïa se démène pour ramener des gynécologues pour arrêter le cycle de dégradation des prestations de service, il préfère agiter l'épée de Damoclès sur nos têtes. C'est indigne d'un responsable” et que “de toutes manières avec ce comportement et cette gestion boiteuse, personne ne viendra et quand bien même, quelqu'un vient, il ne peut rester longtemps, faute de mesures incitatives et à leur tête le logement”. Le mot est lâché, le logement : objet de discorde et d'incompréhension. “D'ailleurs, une très bonne gynécologue est arrivée il y un moment de Blida, mais faute de logement sur place, alors que 2 logements de fonction sont occupés par des collègues qui travaillent dans d'autres structures médicales en dehors de cette enceinte, elle est repartie”, reprend un autre médecin.
Pour sa part, le directeur de la santé rencontré sur place, a balayé d'un revers de main toutes les revendications du personnel affirmant que toutes les dispositions ont été prises pour assurer une activité normale du service maternité. “Des gynécologues sont conventionnés avec l'hôpital et sont appelés chaque fois que le besoin l'impose. Nous sommes même arrivés à en réquisitionner quelques uns d'entre eux. Pour ce qui est du logement de fonction, ce sont deux petits studios qui sont occupés par des médecins et un autre par un pupille de l'Etat depuis 28 ans. Des logements, il y en a à Bouhraoua, à 2 km d'ici”. L'absence de couverture médicale spécialisée, notamment en obstétrique, demeure un problème insurmontable pour les autorités sanitaires, causant fréquemment et régulièrement des frayeurs et des épreuves aux parturientes et à leurs familles. Même la structure, dans un état lamentable, est décriée. Elle est selon eux, pratiquement ingérable car elle n'est pas fonctionnelle et ne répond absolument pas aux normes du fait de l'absence de conditions minimales à un accouchement sans risques. En un mot, les moyens humains et matériels dont dispose le bloc maternité, sont très en deçà des normes. L'équipement adéquat et les moyens nécessaires font défaut. “Toutes les opérations de réhabilitation n'étaient que replâtrage, synonyme de gaspillage d'efforts, de temps et d'argent” renchérit le même médecin qui estime que “régler le problème de la maternité de l'hôpital Gueddi-Bakir reste une priorité, voire une urgence”. Une délégation est partie demander audience au wali pour lui exposer ses problèmes, mais elle n'a pu être reçue au motif que ce jour-là, le ministre de l'énergie et des mines, Youcef Yousfi était en visite à Ghardaïa et que le wali était occupé par cet événement. Promesse leur a été faite de les rappeler après le passage du ministre et que quelques uns aient laissé leurs coordonnées auprès du secrétaire particulier du wali.
Pour notre part et après avoir écouté et suivi les protestataires sur leur lieu de travail, nous estimons qu'il faudrait tirer chapeau au personnel de cet hôpital qui travaille depuis plusieurs années dans cette structure pour combler un tant soit peu le déficit enregistré en spécialistes et de sages- femmes qui travaillent dans des conditions déplorables, luttant chaque jour que Dieu fait pour sauver des vies humaines.
L. K


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