Moussa Saïb est de retour à la JSK. Ce n'est ni un gag ni de la spéculation, mais tout simplement le retour au bercail tant attendu. À l'instar de Hakim Medane et de Djamel Menad qui avaient terminé leurs carrières respectives dans leur ancien club, la JSK, grâce auquel ils avaient eu la chance d'aller monnayer leur immense talent à l'étranger, voilà que Moussa Saïb se décide à suivre la même trace pour revenir donner un sacré coup de main à un club à qui il doit certainement beaucoup. Après une brillante carrière de professionnel à Auxerre, Valence, Tottenham, Monaco, Lorient puis une courte virée dans les pays du Golfe, l'ex-capitaine de la JSK et de l'équipe nationale veut désormais rentrer au pays pour servir une dernière fois son club de toujours, la JS Kabylie. C'est qu'à trente-trois ans et demi, il compte donner un sacré coup de main aux Canaris avant de tirer sa révérence. Pour en savoir plus, nous avons pu le joindre, hier, à Dubaï où il vient de résilier, officiellement, son contrat avec son club, le Dubaï Cultural Club pour rentrer définitivement en Algérie. Liberté : Moussa, bonjour ! Ainsi donc, l'aventure à Dubaï, c'est fini… • Moussa Saïb : Effectivement ! Après quatre mois à Dubaï, je n'ai pu supporter le climat et l'éloignement. J'étais très fatigué ces derniers temps, et j'ai fini par résilier mon contrat à l'amiable avec mon club le Dubaï Cultural club. C'était devenu insupportable et j'ai décidé de rentrer en Algérie. Pourtant, on a appris, tout récemment, que vous aviez brillé avec votre club émirati en Coupe d'Asie ? • Non, il s'agissait en fait d'un autre club pour lequel j'étais prêté pour un mois afin de jouer la Coupe d'Asie, c'est le club Ahly Dubaï avec lequel j'ai disputé deux matches de Coupe d'Asie. Les deux clubs appartiennent au même président, l'un est dirigé par le père, l'autre par le fils, voilà tout. Est-ce parce que le championnat des Emirats a pris fin et vous en avez profité pour rentrer en Algérie ? • Non, pas du tout ! Le championnat vient à peine de commencer. Il en est à sa 7e journée mais je ne pouvais plus continuer à vivre et à jouer à Dubaï. C'est comme ça, alors autant partir. Comment vous est venue donc l'idée de rentrer en Algérie et rejouer sous les couleurs de la JSK ? • Sur une simple discussion avec le président Hannachi. Il m'a contacté et m'a proposé de reprendre du service à la JSK. J'ai dit pourquoi pas, mais rien n'est encore décidé d'une façon officielle. Pourtant, Hannachi affirme que c'est officiel ? • (Rire). Si Hannachi l'a déjà annoncé, cela veut dire que la JSK a réellement besoin de mes services. Dans ce cas-là, je ne peux pas dire non et, quelque part, je me réjouis de rejouer à la JSK. Pourquoi ? • C'est là un appel du cœur. Je suis et je serai toujours reconnaissant pour un club qui m'a beaucoup aidé dans ma réussite de footballeur. La JSK et le président Hannachi m'ont toujours aidé, même dans les moments difficiles, et vice-versa. Maintenant que la JSK veut jouer à fond le championnat d'Algérie, je suis prêt à l'aider de tout mon cœur. C'est à la fois un devoir et un honneur que de servir la JSK qui constitue, en fait, ma seconde famille. Pourtant, les gens s'interrogent quelque peu sur vos conditions financières ? • C'est absurde ! Dès lors qu'il s'agit de la JSK, je ne peux pas parler d'argent. Ecoutez personnellement, je peux arrêter le foot dès aujourd'hui car j'ai déjà assuré aisément mon avenir, celui de mes enfants et de toute ma famille ! Si je reviens à la JSK, ce n'est pas pour gagner de l'argent mais pour répondre à l'appel d'un club qui m'est cher. Sincèrement, si c'était le cas, la JSK pourrait-elle payer sur ma propre valeur. Je ne le pense pas. Non, ce serait honteux de ma part que d'exiger des conditions financières à un club qui m'a adopté dès l'âge de vingt ans pour m'aider à m'expatrier et à réussir ma carrière professionnelle. J'estime qu'il s'agit d'une dette morale vis-à-vis d'un club qui m'a tout donné, voilà tout. Donc, Saïb à la JSK, c'est officiel ? • Presque ! Je dois rentrer ce dimanche ou au plus tard lundi en Algérie et l'on va tout finaliser avec Hannachi. Vous avez suivi la dernière finale de la Coupe de la CAF Tonnerre-JSK ? • Oui, oui ! Je l'ai suivie sur Canal Algérie et j'en fus ravi. J'ai vécu cette finale avec beaucoup d'attention et de passion car je continue à vibrer pour la JSK comme au bon vieux temps. J'étais comblé par cette 6e coupe africaine qui propulse désormais la JSK dans la cour des grands clubs d'Afrique. Un dernier mot ? • Je me réjouis de rentrer chez moi, de retrouver la chaleur de ma famille et de mes amis. Et le fait de rejouer pour la JSK et pour son public merveilleux me comble de bonheur. Je me réjouis de terminer ma carrière à la JSK pour tenter de l'aider à gravir d'autres échelons, sur le double plan national et international. M. H.