“Revenir aux valeurs et principes du combat de la génération de 1980�

Djamel Ferdjellah a animé, hier, une conférence-débat à Béjaïa

Invité par le collectif estudiantin de la résidence universitaire de Targa-Ouzemmour (Béjaïa), le premier vice-président du RCD, Djamel Ferdjellah, a animé dans la soirée de dimanche dernier, une conférence-débat autour des derniers développements de la scène politique nationale, notamment l’élection présidentielle du 8 avril. Le conférencier déplore que “l’échéance du 8 avril ait été largement entachée de fraude à grande échelle, en rappelant que Bouteflika a utilisé tous les moyens de l’État et mobilisé l’administration pour assurer sa réélection�.
Analysant l’opération du scrutin en Kabylie, le numéro 2 du RCD dénoncera l’administration qui, selon lui, “s‘est désengagée en refusant d’acheminer les urnes dans plusieurs localités ou bien en les livrant au saccage par de jeunes adolescents manipulés par de pseudo-délégués à la solde du duo Bouteflika-Ouyahia�. Poursuivant son réquisitoire, l’orateur dira : “le régime, effrayé par le vent de changement qui montait des entrailles de la société, a privilégié le statu quo en optant pour Bouteflika�. Se montrant rassurant, le responsable du RCD clamera que “ce régime en fin de parcours, ne perdure que grâce à l’embellie financière. Les acquis du Printemps de 1980 et les sacrifices d’octobre 1988 et des jeunes de Kabylie seront préservés grâce à la mobilisation citoyenne�. Avant d’ajouter que “le pouvoir va devoir compter avec la détermination militante du RCD à mettre en échec ses visées passéistes�.
S’agissant des perspectives politiques, M. Ferdjellah a tenu à réaffirmer “la nécessité de réhabiliter le débat contradictoire dans le respect des opinions des uns et des autres. Plus fondamentalement, il y a urgence à revenir aux vertus et aux principes du combat de la génération de 1980 que certains se sont évertués à contrarier durant ces trois années de crise en Kabylie�.
Et d’asséner : “Bouteflika est incapable d’entamer les réformes structurelles qu’attend le pays. Il n’hésitera pas à manipuler la misère des jeunes marginalisés au service de son ambition politique par le truchement de l’argent sale�.
Il précisera par ailleurs que l’utilisation de l’argent sale couplé à la misère sociale est de nature à faire le lit du fascisme contre lequel il faut prémunir l’Algérie en général et la Kabylie en particulier.
K. O.