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Un certain 22 février à Ouargla
Les habitants s’en souviennent encore
Publié dans Liberté le 12 - 05 - 2004

Les émeutes qui y ont fait des dizaines de blessés parmi les jeunes ont révélé le scandale des “nouveaux négriers�.
On s’en souvient. Les émeutes de Ouargla, la capitale de l’Algérie utile, qui ont éclaté un certain 22 février, sont venues entacher la première sortie en compagne de M Bouteflika, alors candidat à la dernière présidentielle.
Toute l’Algérie s’est rappelée que la mal-vie s’est métastasée dans le corps social de l’Algérie, indépendamment des spécificités régionales et culturelles.
Les Ouarglis, par fronde interposée, ont réussi à dire tout haut ce que toute l’Algérie chuchotait tout bas : des Algériens sont exploités par d’autres Algériens comme dans le Moyen âge.
Il ne manquait que le droit de cuissage… et qui sait ? Durant plusieurs jours, les Ouarglis ont expliqué à l’émissaire du gouvernement, Ould Kablia, le ministre délégué aux Collectivités locales, que si leur contrée est la wilaya “la plus riche�, elle contient aussi des compétences intellectuelles.
Le fait qu’elle soit la capitale de la filière hydrocarbures, la tirelire du pays, n’a pas empêché ses habitants de connaître le même seuil de chômage et de pauvreté, ainsi que de vivre les affres de l’exclusion sociale. Comment est-on arrivé là , alors que les hydrocarbures sont censés être le premier moteur de la croissance, donnée à 7% l’an, et son corollaire l’emploi ? Les Ouarglis l’ont dit, entre deux salves de pierres lancées contre azraïn (camion lance jet d’eau des forces antiémeutes), les sociétés pétrolières créent l’emploi, mais ce sont les mêmes personnes et familles venues du Nord qui en profitent. L’argent de l’emploi et son corollaire le pouvoir d’achat existent, mais ce sont des sociétés d’intérim qui prennent la grosse part. Les sociétés pétrolières, dont Sonatrach, recourent à des boîtes de service pour recruter leurs personnels et sous-traiter le reste de leurs activités hors hydrocarbures.
Alors, les récits des reporters et correspondants de presse sont accablants.
Dans ces boîtes, des milliers d’emplois sont non déclarés, certaines sous-louent du personnel, prennent les deux tiers du salaire et ne laissent au travailleur que le tiers. M. Bouteflika et son Premier ministre, M Ouyahia, n’ont pas mâché leurs mots. Tour à tour, ils ont accusé : “Ce sont des négriers, des chasseurs de bras, des voleurs de pain...�. Conjoncture politique de l’époque, marquée par la campagne électorale, oblige, ou faute d’informations précises, tout n’a pas été dit sur la question de la sous-traitance. On a vite rattaché ce péché à quelques particuliers “privés� à la recherche du gain facile. Pourtant, des entreprises touristiques étatiques, pour ajuster leurs comptes de résultats, mangeaient de ce pain-là depuis les années 1990. Pire, le syndicat de Sonatrach, le puissant syndicat pétrolier, est lui aussi accusé dans le lot.
À partir du patrimoine de Sonatrach et dopés par un plan de charges conséquent, les cols bleus ont créé une entreprise régie par la commercialité afin d’offrir, comme il est stipulé dans les statuts, des emplois aux parents et ayants droit des syndicalistes.
Jamais dans les annales de l’économie de marché, dont on se targue d’être plein dedans, on a vécu une telle confusion entre les champs commercial et syndical, économique et politique.
La veille de la relance du projet de loi sur les hydrocarbures, les syndicalistes se sont mis en mauvaise posture pour parler de défense des intérêts stratégiques de Sonatrach et du pays. Comme si on est en présence de l’arroseur arrosé !
Mourad Kezzar
Scandale d’El-Fath : Les hautes instances savaient
Trois PDG sont cités
L’affaire de l’EMS El-Fath n’aurait pas existé si elle n’avait pas bénéficié, au moins de complicités, à plus haut niveau de la responsabilité de Sonatrach. Nos sources ne lésinent pas sur les mots en pointant le doigt sur trois ex-PDG, Zouiouache, Attar et Bouhafs.
Ainsi, El-Fath a été créée du temps de Zouiouache et, selon nos sources, il ne pouvait ignorer les irrégularités statutaires qui ont accompagné ce faux délestage et l’illégalité de passations des marchés de gré à gré. Toujours selon nos sources, c’est du temps de Attar que Sonatrach a cédé ses infrastructures à l’EMS sans que le délestage ne soit légal, c’est-à -dire avec le binôme personnel et activités. Enfin, c’est du temps de Bouhafs que les mises à disposition ont connu leur pic.
Seul le dernier PDG, Khène, qu’on donnait pour incapable de gérer à cause de sa maladie, a tenté de freiner la mascarade. En effet, aussi incroyable que vrai, Sonatrach, dont la dotation en qualité de participation aux œuvres sociales dépasse les budgets d’état, ne disposait pas de comité paritaire de gestion de ces œuvres. C’est Khène qui a sommé, pour la première fois, le partenaire social de recourir à la commission paritaire.
C’est aussi du temps de ce PDG et de Chakib Khalil, selon une source proche de la direction de Sonatrach, que l’EMS El-Fath a été contrainte de souscrire, comme toute entité régie par la commercialité, aux appels d’offres lancés par Sonatrach.
L. N.


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